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J-30 avant le début des Jeux Olympiques 2024. À un mois pile avant le lancement du plus grand événement sportif mondial, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera assure leur bonne préparation, malgré la situation politique périlleuse du moment. « L’incertitude politique ne met pas en péril notre préparation », assure la représentante politique, qui se dit « concentrée sur l’exercice ». En bref, « tous les feux sont au vert » pour l’ancienne ministre de l’Éducation, même si elle rappelle qu’il faudra « savoir piloter les Jeux pendant l’événement ». 

Le Rassemblement National, mené par Jordan Bardella, demeure en tête des sondages pour les législatives à venir. Celui qui pourrait bien devenir Premier ministre le 7 juillet a annoncé sur X qu’il ne changerait rien aux Jeux : « J’accorde une totale confiance aux services de l’État pour l’organisation des #JO2024. En cas de victoire aux législatives, je ne modifierai pas le dispositif mis en œuvre depuis plusieurs mois. Cet événement se doit d’être un grand succès pour la Nation », tweetait-il sur le réseau social d’Elon Musk. En réaction aux propos de son opposant politique, notre invitée hausse le sourcil et estime la situation « assez cocasse », considérant que le président du Rassemblement National aurait « agité toutes les polémiques sur les Jeux depuis des mois ». 

Prévenir contre les extrêmes 

Amélie Oudéa-Castera fustige ainsi le leader d’extrême-droite, qu’elle place à égalité avec la gauche du Nouveau Front Populaire dans sa jauge de risques pour Paris 2024. Au micro de Thomas Sotto, elle se dit « inquiète » par la potentielle arrivée de Jordan Bardella au pouvoir, mais « tout autant inquiète » si la gauche était aux commandes du pays pendant les festivités. Elle craint notamment pour la sécurité si un gouvernement de gauche était élu, car ils auraient démontré « la plus grande inconsidération » pendant les mois passés à l’Assemblée Nationale. 

Pas de remords pour autant du côté de la haute fonctionnaire et ancienne joueuse de tennis de haut niveau. La pupille d’Emmanuel Macron ne lui en veut manifestement pas d’avoir bouleversé l’équilibre politique en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, un coup politique qui « n’affecte pas la préparation des Jeux », selon elle.  Elle considère néanmoins que « ce qui va sortir des urnes peut être un risque pour le déroulement des Jeux, avec un gouvernement composé de gens qui n’ont aucune expérience de l’État ».

Pour elle, le plus important est que les Français s’expriment dans les urnes sur les valeurs qu’ils veulent que le pays représente. « Notre pays, qui a porté mieux que tout autre les valeurs de l’universalisme, de la liberté et de l’amitié entre les peuples » serait donc menacé par le supposé communautarisme de La France Insoumise ou la xénophobie fièrement prônée par le Rassemblement National. Les Jeux Olympiques seraient « une corde de rappel » sur ce que doit représenter la France à l’international ; la flamme serait de la même manière un symbole de bonheur, de cohésion nationale et de « moments de partage à travers les villes et les villages ». 

Parmi les quelques scoops concédés par l’ancienne présidente d’Axa et Carrefour : son refus de faire partie d’un « gouvernement des extrêmes » à l’issue des législatives, à l’instar du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Elle reste également confiante en son projet d’après-midi baignade dans la Seine avec sa consoeur Anne Hidalgo, et assure de son déroulement dans les jours à venir. Enfin, elle lâche un nom : Céline Dion. La célèbre chanteuse canadienne pourrait faire partie du casting de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ! Cette dernière pourrait-elle fédérer autour de l’événement et apaiser les tensions politiques ?