Le sujet du pouvoir d’achat revient avec un projet de loi sur le partage de la valeur dans les entreprises discuté ce lundi à l’Assemblée nationale. Un texte qui est la transposition fidèle de celui qui a été négocié par les partenaires sociaux. Le RN votera-t-il ce texte ? Laura Lavalette, députée membre du Rassemblement national depuis 2018, indique que le parti va l’amender pour « essayer de le rendre meilleur » car selon elle cette proposition n’est « pas suffisante. » « Il faut que les entreprises aient une invitation bien plus forte à le faire », qu’il y ait « un texte qui explique comment, pourquoi », voire une obligation. Jean-Philippe Tanguy, membre du Rassemblement national depuis 2020, demandera que 10% des dividendes des entreprises soient donnés aux salariés. En France, alors que le patron de Stellantis Carlos Tavares gagnerait aujourd’hui 64 328 euros par jour et que Patrick Pouyanné, PDG de Total Énergies, aurait gagné 7,3 millions en 2022, la hausse de son salaire étant de 23%, peut-on considérer que certains grand patrons gagnent trop d’argent ? Faut-il plafonner ? « La question ce n’est pas de savoir s’ils gagnent trop ou pas, mais si les français vivent convenablement de leur travail », juge Laure Lavalette, pour qui l’important est de gagner de l’argent de façon « éthique ». Citant des contres exemples : ceux qui font du profit avec les actions, les « profiteurs de crise », la grande distribution, l’État, qui a selon elle fait des recettes de TVA avec le COVID et qui aurait « rentré beaucoup d’argent » par ce biais. « Il faut que ça ruisselle vers le bas. Quand vous prenez des risques pour une entreprise et que vous avez une vision, là ce me paraît cohérent. », précise-t-elle.
Autre sujet, la députée invoque la vertu de prudence, assortie d’un temps où un salarié a « fait ses preuves dans l’entreprise » pour avoir le droit de vote lors des élections professionnelles des entreprises. Même s’ils cotisent et travaillent comme les autres.
Deux ans après avoir lancé une série de mesures pour redresser la deuxième ville de France, Emmanuel Macron s’est à nouveau rendu dans la ville pour faire le bilan du plan Marseille en grand. « Je pense que Macron est revenu constater son propre échec », considère Laure Lavalette. Le président a annoncé un décret à la veille de sa visite à Marseille pour que d’ici la fin de l’année, les amendes soient payées directement. « Ça me paraît être une petite goutte d’eau. » La députée ajoute que « si la justice pénale ne met pas hors d’état de nuire ceux qui pourrissent la vie des gens, ça ne sert à rien » rappelant que Louis Alliot avait « fait la guerre à ces trafiquants » à Perpignan.
Le 1er décembre 2022, la plupart des élus RN s’étaient abstenus quand il s’agissait de condamner la guerre en Ukraine menée par la Russie. Ce qui ressemble à l’affaiblissement de Poutine est une bonne nouvelle ? « Oui, forcément », pour la députée, qui ajoute : « Il est évident que personne ne cautionne cette agression ». Si le Rassemblement national s’était abstenu de voter l’établissement d’un tribunal pour les crimes d’agression contre l’Ukraine en Janvier 2023, la femme politique explique que c’est parce que « nous ne voulions pas devenir cobelligérants par la fourniture d’armes. »
S’agissant de l’avenir, Jordan Bardella sera sûrement la tête de liste aux Européennes en 2024, et Laure Lavalette le souhaite. « Les Français ont la chance de le porter en tête. Les sondages d’opinion le portent en tête. Et ça sera évidemment une victoire de plus pour le rassemblement national. »