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Le monde entier a les yeux tournés vers l’Ukraine et la guerre qui s’y déroule depuis le 24 février 2022.

Laurent Fabius, ancien ministre des Affaires étrangères et aujourd’hui président du Conseil constitutionnel est l’invité des 4 vérités ce lundi 3 octobre 2022. Selon l’élu de gauche, la seule chose que cherche Vladimir Poutine, président russe est un rapport de force. « Si nous laissons faire, cela veut dire que n’importe quel pays qui a l’arme nucléaire et qui est une dictature peut, aux portes de l’Europe, par une intervention complètement illégale, prendre le contrôle d’un autre pays : c’est la négation du droit international. »

Mardi 4 octobre sera organisé la nuit du droit au Conseil constitutionnel avec le procureur général d’Ukraine ainsi que le procureur général de la Cour pénale internationale. Pour Laurent Fabius, les criminels sur le terrain et leur chef seront jugés. « Il n’y a pas que Poutine, il y a aussi les généraux et les oligarques. Il est central qu’il n’y ait pas d’impunité pour les criminels. »

Des piliers de notre société vacillent aujourd’hui dans le monde. C’est le cas du droit à l’avortement qui a été remis en cause aux États-Unis et dans plusieurs pays européens. « La situation outre-Atlantique montre que, lorsque l’on désigne les juges, à partir de base idéologique et politique et d'autre part, on les désigne à vie, ça peut être très dangereux. »

Climat : de la COP21 à la COP27, une longue désillusion

Le changement climatique, la défense de l’environnement arrive en deuxième position des préoccupations des Français selon le baromètre des préoccupations des Français du CSA pour le Journal du Dimanche du 3 septembre 2022. En 2015, Laurent Fabius avait présidé la COP21. Avec émotion, il avait alors martelé qu’un accord avait été trouvé entre les différents pays dans le monde pour ratifier les accords de Paris.

« Il y a des évolutions qui ont été faites. Mais nous ne sommes pas du tout dans la ligne des 1,5°C que nous avons tous acceptés, nous sommes plus aujourd’hui sur la piste des 3°C. (…). Nous devons agir beaucoup plus fort et beaucoup plus vite. (…) Nous devons partout, accompagner la transition écologique à une transition juste de justice sociale. »