La Nupes dépose une motion de censure ce lundi 11 juillet. Ils dénoncent depuis les législatives une sorte de « déni démocratique », un président « mal élu » comme le laisse entendre Jean-Luc Mélenchon et une « Première ministre sans majorité ». Selon le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, la véritable question est : « est-ce que le président de la République va pouvoir faire approuver son programme ? Est-ce que l’opposition va pouvoir faire valoir ses arguments ? C’est de la politique et pas de l’institutionnel. »
Cependant, l’ancien président de l’Assemblée nationale est d’accord pour parler du fait qu’il y a « malaise démocratique en France ». « On le voit au moment de l’abstention. On l’a vu au moment des gilets jaunes ». Or, selon lui, ce malaise ne serait pas lié « aux institutions ». Les causes pourraient être plus générales, comme par exemple, la prise de décision de façon internationale.
Les différents partis politiques sont d’accord sur le fait que des compromis vont devoir être passés afin que le pays ne soit pas ingérable. La réelle difficulté se trouve ailleurs. « Il faut avoir la culture du compromis », déclare Laurent Fabius, « or, traditionnellement, ce n’est pas la caractéristique majeure en France ».
États-Unis : les décisions de la Cour Suprême qui bouscule l’environnement
Après s’être attaquée au droit à l’avortement, la Cour Suprême aux États-Unis s’en est pris au réchauffement climatique en autorisant les États à revenir aux centrales à charbon. « D’habitude, les cours constitutionnelles ne commentent pas les décisions des autres cours. Mais là, c’est grave et je vais faire une exception. Les décisions prises par la Cour Suprême américaine ont, non seulement des incidences sur les américains, mais sur le monde entier. Lorsqu’elle décide que, désormais, l’Agence nationale d'environnement ne peut plus donner des directives aux États, cela a des incidences sur le monde entier. Les États-Unis sont le deuxième pays émetteur de CO2 au monde. », conteste le président du Conseil Constitutionnel.
En 2014, Laurent Fabius a présidé la COP 21. Face aux décisions du gouvernement pour aider les Français face à la flambée des prix des énergies carbonées, cela peut paraître un contre-sens. « Beaucoup de pays qui ont signé les Accords de Paris ne respectent pas leurs engagements. (…) Sur l’affaire du gaz russe. Il y a une bonne et une mauvaise conséquence. À partir du moment où on voit qu’on est dépend du gaz et du pétrole, il faut en faire moins. L’autre conséquence est de dire qu’il faut relancer le charbon. J’espère qu’on prendra la bonne trajectoire », confesse l’invité des 4 vérités.