Description

Lundi 24 octobre 2022, les députés du Rassemblement national ont voté la motion de censure de la Nupes. Un revirement de situation fermement réprimandé par Emmanuel Macron qui accuse le coup. Au micro de Caroline Roux sur France 2, le président de la République a dénoncé le « cynisme et le désordre » avec lequel  Jean-Luc Mélenchon poursuit sa rafle sur l’Assemblée nationale. De son côté, le chef de file de la Nupes a tenu à répondre aux propos du chef de l’État et a démenti toute alliance entre la nouvelle union de la gauche et le Rassemblement national. « La réalité c’est que la Nupes et le RN ont voté ensemble […] monsieur Mélenchon dit ‘je veux renverser le gouvernement’. C’est son objectif. Et pour le faire, il aura besoin du RN » souligne Laurent Marcangeli, invité des 4 vérités ce vendredi 28 octobre. Depuis sa défaite à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon n’a pas perdu de vue son objectif de mobiliser la gauche pour contrer le gouvernement en place. Mais l’ancien député européen compte aujourd’hui ratisser plus large en invitant Les Républicains. « Le cynisme c’est lui, ce n’est pas le président de la République », fustige le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale. 


Horizons : fronde dans la majorité 


En réaction à l'hostilité ambiante de l'opposition, Élisabeth Borne a fait à nouvel usage de l’article 49.3 pour faire adopter le budget de la sécurité sociale qui comporte un amendement sur les déserts médicaux. Alors que le parti d’Édouard Philippe souhaitait déposer une proposition de loi pour réglementer l’installation des médecins dans les grandes villes, la Première ministre a piétiné cet amendement, sortie du set de réformes. « On ne va pas quitter la majorité pour ça mais on ne va pas lâcher cet amendement car je pense qu’il a du bon sens » tempère le député qui continue de défendre la couverture médicale pour tous. « C’est une source d’injustice pour beaucoup de Français qui le témoignent en votant pour les extrêmes » lance l’ancien conseiller à l’Assemblée corse qui souligne que 87% du territoire français est concerné par cette absence d’accès aux soins. Face à Caroline Roux, Emmanuel Macron a rouvert le débat.  Il propose que les médecins qui partent à la retraite puissent continuer de travailler en cumulant leur retraite et leur salaire sans payer de cotisations retraite. Alors bonne idée ou vaste mascarade ? « Ça peut être une bonne solution » concède notre invité. 

D’ici quelques semaines, le sujet brûlant de la réforme des retraites sera soumis aux députés de l’Assemblée nationale. Bien qu’ils fassent partie du groupe de la majorité, les députés Horizons vont-ils s’aligner du côté gouvernement ou au contraire déposer un amendement pour amener l’âge de départ à la retraite à 67 ans comme le préconise leur chef de file, Édouard Philippe ? « Nous ne déposerons pas d’amendement de ce type parce que nous considérons aujourd’hui qu’il ne faudrait pas que cette réforme des retraites tourne seulement autour de l’âge de départ » explique Laurent Marcangeli qui souhaite se concentrer sur « les 1100€ pour un pensionné ». 

Parmi les propositions très concrètes sur lesquelles planchent les députés, Emmanuel Macron a déclaré vouloir protéger les enfants de la violence sur les réseaux sociaux. Quelle réponse peut apporter le groupe Horizons ? « Il va falloir qu’on fasse en sorte que sur internet les réseaux sociaux, cet anonymat soit mis à mal et qu’on soit obligé à un moment donné de donner son identité […] je crois que l’accès à un réseau social à un enfant est trop simple. Si l’on veut être libéral, il faut fixer une limite. Je crois qu’il faut qu’on parle aujourd’hui d’une majorité numérique pour accéder à un réseau social » défend notre invité.