Première interview pour Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et secrétaire général exécutif de Renaissance, ce samedi 9 mars 2023 dans les 4 vérités, après qu’il ait quitté le Gouvernement en janvier 2024 à la suite du remaniement. L’homme politique raconte s’être trouvé « dans un entre-deux » après de ce départ, avec d’un côté la fin de ses fonctions ministérielles au ministère du Travail, et de l’autre le retour à l’Assemblée. Trente jours de « repos, de coupure, du bilan », indique-t-il aussi.
Celui qui était issu de l’aile gauche du camp présidentiel assure être heureux de retrouver son siège de député de l’Ardèche, qu’il occupe depuis 2016. « Pas de nostalgie », jure-t-il quant à son ancien rôle.
Actuellement, la mission du numéro deux du parti Renaissance est de lancer la campagne européenne, dont les élections auront lieu du 6 juin au 9 juin 2024. Il en sera le maître d'œuvre, avec comme tête d’affiche Valérie Hayer. Mais les sondages ne sont pour le moment pas très bons. Les instituts indiquent une intention de moins de 20% pour le parti. Selon ces différentes enquêtes d’opinion, Jordan Bardella caracole quant à lui autour de 30% d’intentions. Olivier Dussopt énonce la qualité de la tête de liste de Renaissance : celle d’être une élue locale, en Mayenne précisément. Une caractéristique d'ancrage territorial qu’elle est la seule à présenter. Le calendrier de campagne débutera « bientôt ».
La France se trouve-t-elle déjà dans un « après Macron » ?
À tort ou à raison, le groupe Renaissance incarne une Europe qui contraint plutôt qu’une Europe qui protège, comme en ont témoigné les directives venues de Bruxelles après la crise des agriculteurs. L’ancien député socialiste parle d’une Europe « qui a des complexités et qui paraît parfois trop technocratique ». Confirmant les dires du président de la République, Olivier Dussopt estime qu’il faut « simplifier de manière drastique » certaines normes. Mais il vante aussi plusieurs qualités de l’Europe, comme celle d’un soutien mutuel entre pays, qui a notamment permis à la France d’emprunter de l’argent pendant la crise Covid.
Lors d’une conférence de soutien à l’Ukraine réunissant 21 chefs d’États, Emmanuel Macron n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales sur le front en Ukraine. Pour le benjamin de l'Assemblée nationale pendant la XIIIᵉ législature, ce discours a eu le mérite d’être mâtiné de sincérité. « Il faut dire les choses telles qu’elles sont. »
Un meeting aura lieu à Lille ce samedi 9 février 2024. S’y trouveront tous les successeurs potentiels de l’actuel président de la République, d’Édouard Philippe à Gérald Darmanin, en passant par Bruno Le Maire et Gabriel Attal. Ne se trouve-t-on pas déjà dans un « après-Macron » ? Olivier Dussopt ne le pense pas et rappelle que ceux qui veulent succéder au chef de l’État doivent s’en tenir à trois priorités : « l’unité, la réussite du quinquennat et le dépassement ».
Le parquet a fait appel après la relaxe prononcée pour l’ex ministre du Travail, contre qui étaient requis dix mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende après une affaire de soupçon de favoritisme. Olivier Dussopt considère qu’il n’a « pas à commenter les décisions de parquet » mais entend bien plaider sa cause avec « les mêmes explications, celles qui ont convaincu le tribunal ».