Description

La nuit de Manuel Bompard, coordinateur de LFI et député des Bouches-du-Rhône, fut courte mais intense ! Au lendemain du deuxième tour des législatives anticipées, le Nouveau Front Populaire savoure sa victoire avec 182 sièges contre 143 pour le Rassemblement National. À l’issue du scrutin, certains dirigeants politiques restent sur leur faim, contraints de devoir gouverner dans une Assemblée nationale sans majorité absolue. À l’instar des macronistes, grand perdant de cette élection à géométrie variable, de même que le RN que certains voyaient déjà pousser les portes de Matignon. « Ils ont progressé mais bien loin de ce que disaient les sondages ces dernières semaines » assène notre invité sur le plateau des 4 vérités ce lundi 8 juillet 2024.

NFP : un front ouvert ou fermé ? 

Une question demeure en suspens : qui pour gouverner et reprendre la succession de Gabriel Attal ? Pour le coordinateur de La France Insoumise, « c’est la première formation politique à l’Assemblée nationale » qui doit prendre la relève. Tout comme l’a exhorté Jean-Luc Mélenchon à l’annonce des résultats, ce dernier appelle Emmanuel Macron à nommer un élu NFP. Et La France Insoumise semble déjà avoir une petite idée en tête. Accusé pendant la campagne de forcer le passage y compris face à ses alliés, le camp de Jean-Luc Mélenchon aurait-il corrigé le tir ? Dans ses rangs, Clémentine Autain a proposé, en marge des résultats, de rassembler tous les députés élus du Nouveau Front Populaire pour soumettre une première proposition au président de la République, y compris par le vote. Et cette dernière n’a pas exclu la candidature de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV. « Il faut qu’il y ait une proposition avec un gouvernement du NFP qui permette de représenter l’ensemble des composantes de cette coalition » assure notre invité. Si Jean-Luc Mélenchon semble favorable à la discussion au sein de  sa famille politique, il ne transige aucun compromis concernant le programme du Nouveau Front Populaire qui ne pourra faire l’objet d’aucune négociation. Une déclaration qui donne le ton des futurs débats à l’Assemblée dans laquelle le frondeur LFI compte bien imposer ses idées, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites. « Nous proposerons d’augmenter le SMIC, de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune » ajoute le député réélu.