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Hier, jeudi 1er août, le nageur Léon Marchand remportait la première place du 200 mètres, se qualifiant ainsi pour les finales. Une véritable légende de la discipline selon notre invitée, elle-même ancienne championne de natation. « Il a déjà bâti son palmarès en France et à l’international », rappelle-t-elle. Pourtant, elle prévient de la rude compétition qui attend l’athlète pour ces finales, où il devra affronter de nouveaux adversaires. Elle l’encourage vers la victoire en précisant qu’ « il doit gagner non seulement pour lui, mais pour l’équipe de France olympique. » Elle le considère « entamé physiquement et psychologiquement » à mesure que la compétition s’allonge, mais maintient sa confiance en une potentielle obtention de médaille : « il peut gagner », manifeste-t-elle. 

Malgré la fatigue, Marchand a annoncé réfléchir à participer au relais de nage, rallongeant ainsi la liste de ses courses. Une très bonne nouvelle pour Roxana Maracineanu, qui voit le reste de l’équipe de France de natation « en demie teinte ». Elle rappelle que Florent Manaudou peut aussi créer la surprise sur la finale du 50 mètres nage libre, qui se déroulera ce soir, jeudi 2 août. Lui aussi pourrait décider de participer au relais aux côtés de Léon Marchand, et assurer peut-être une victoire de plus dans le palmarès français de ces Jeux Olympiques. « C’est difficile, c’est la première fois qu’on nage devant 15 000 personnes dans une piscine, à la maison. Ce n’est pas évident pour tout le monde, certains veulent trop bien faire, et partent un peu crispés, ce qui n’aboutit pas toujours à la fin », explique-t-elle. Mais, puisque « la compétition, ça ne s’apprend qu’en compétition », selon l’ancienne ministre des Sports, l’organisation de ces Jeux à Paris reste une bonne nouvelle. « J’espère qu’après ces Jeux, il y aura d’autres compétitions pour qu’on puisse voir Léon Marchand chez nous dans des championnats du monde ou d’Europe », avoue-t-elle. 

Une trêve politique 

Celle qui a remporté la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 2000 à Sydney explique la beauté du sport, de la « ferveur que l’on ressent », aux liens « pacifistes et pacifiques » entre tous les pays. Très engagée dans la lutte contre le dopage, notamment auprès de l’agence mondiale antidopage, elle énonce toute sa foi dans les contrôles effectués pour Paris 2024. Face aux accusations de dopage formulées à l’encontre du nageur chinois Pan Zhanle, qui a explosé son propre record du monde de 40 centièmes du haut de ses 19 ans, Roxana Maracineanu se montre pragmatique : « les tricheurs, on les attrape. » Elle rappelle l’importance de la lutte contre le dopage dans chaque pays et la coordination de cette lutte à l’international, pour maintenir l’équité en compétition, mais aussi et avant tout pour la santé des athlètes. 

Notre invitée salue également une pause bienvenue grâce aux Jeux Olympique suite à l’actualité chargée des dernières semaines. « On a échappé au pire. Si le Rassemblement national était arrivé au pouvoir, ça aurait été grave non seulement pour notre pays et pour ce que la France représente dans le monde et dans l’Europe. On est les gardiens des valeurs démocratiques, du vivre ensemble, de la tolérance, de la lutte contre les discriminations, de l’égalité entre les hommes et les femmes », martèle-t-elle. La sportive explique que ces Jeux ont aussi été organisés pour faire transpirer les « valeurs d’inclusion et la protection des personnes défavorisées. » Selon elle, le sport est la « vitrine » de ce qu’est véritablement la France « au cœur de nos concitoyens ».