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La première motion de censure de l'ère Barnier a été déposée le 4 octobre dernier, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne s'apprête aujourd'hui à la défendre. Il est l'invité des 4 vérités ce mardi 8 octobre 2024. 

Cette motion de censure a peu de chance d'être adoptée, « c'est vraisemblable puisque le RN a décidé de soutenir sans participer à ce gouvernement ». Le Front Populaire accepterait il les voix du Rassemblement national ? Pour Olivier Faure, « ces voix existent et font basculer ou pas un gouvernement ». Aujourd'hui il s'agit de « rappeler les conditions dans lesquelles Michel Barnier a été nommé, il n'est représentant ni du Front populaire, ni du front républicain auquel il n'a même pas participé ». Il dénonce la politique « en trompe l'œil » du Premier ministre, cette motion de censure sera l'occasion de voir « qui est dans l'opposition et qui ne l'est pas ». 

Interrogé sur l'annonce du dépôt de cette motion intervenue avant le discours de politique générale, le premier secrétaire du Parti socialiste rétorque que les « intentions » du gouvernement étaient connues. « On sait qu'il est tenu par sa propre majorité » déclare l’homme politique. Quant aux mesures « de gauche » annoncées par le Premier ministre comme la taxation des plus grosses entreprises, pour notre invité, s'il lui arrive d'être d'accord avec certaines propositions, « cette imposition exceptionnelle va durer 1 an, 2 ans » mais ne règlera pas les problèmes. « Ce que vous ne faites pas payer aux grandes entreprises vous le faites payer à tous les autres », la justice fiscale prônée n'est selon lui qu'un « trompe l'œil ».

Alors que la dette s'élevait à 3 228 milliards d’euros fin juin d'après Institut national de la statistique et des études économiques, il est nécessaire selon la classe politique française de faire des économies. Pour notre invité, si la dette s'est amplifiée à ce point c'est parce que le gouvernement a « multiplié les cadeaux fiscaux aux mêmes ». Pourtant le programme du Front populaire ne semblait pas aller dans le sens de l’économie, avec 100 milliards de dépenses supplémentaires pour 2025. Une situation qu'il explique car « ils n'étaient pas au pouvoir » et n'avaient pas toutes les informations tout en rappelant que son parti a toujours proposé des mesures d'économies. 


Immigration, l'autre préoccupation du gouvernement 


Mardi 8 octobre 2024, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau va réunir une vingtaine de préfets pour augmenter les expulsions. Il cible également les associations qui font du conseil juridique aux migrants qui sont militantes pour empêcher les expulsions grâce aux fonds publics. Olivier Faure déclare que cette position est « honteuse » pour un pays qui « défend un état de droit ». Les associations ont uniquement la possibilité d'expliquer comment se défendre « par les moyens du droit » aux personnes visées par une OQTF. Cette mesure est « idéologique » et adresse un « message à l'extrême droite ». 

L’homme politique se dit favorable à plus d’application des OQTF, en les réservant aux cas des personnes qui sont les « plus dangereuses pour notre population ». Il fustige le grand nombre de décisions qui résultent de « difficultés dans nos préfectures ».

La gauche est-elle responsable de l’arrivée de la droite au pouvoir ? C’est en tout cas ce qu’a déclaré Bernard Cazeneuve. « Absurde » déclare Olivier Faure qui affirme qu’Emmanuel Macron n’a « jamais eu l’intention de nommer Bernard Cazeneuve ».