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Au lendemain d’une journée chaotique à l’Assemblée nationale, qui a vu les débats s’interrompre après qu’un député Insoumis brandisse un drapeau de la Palestine, la tête de liste du Parti Socialiste affiche sa distanciation face aux actions menées par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Au micro de Thomas Sotto, Raphaël Glucksmann déplore en effet une « tiktokisation » de la vie politique française et une recherche de « buzz » dont il se place à l’antithèse. « Le but des Insoumis, c’est qu’on parle d’eux plutôt que la situation en Palestine », condamne le leader de Place Publique. À l’inverse, il profite de son temps d’antenne pour réaffirmer ses positions « très fermes vis-à-vis de Netanyahu » et son combat pour une reconnaissance immédiate de la souveraineté palestinienne. Il explique que « ce qui nourrit l’organisation terroriste du Hamas, c’est le fait que les Palestiniens voient sans cesse leurs droits repoussés » et que seule la fameuse « solution à deux États » peut apaiser la situation. 

Sur un tout autre sujet, celui du débat entre le Premier ministre Gabriel Attal et la tête de liste du Rassemblement national Jordan Bardella, diffusé sur TF1 le 23 mai dernier, notre invité considère l’événement médiatique comme un « scandale démocratique » : « voler à ce point la vedette à sa tête de liste [Valérie Hayer, ndlr], c’est un problème démocratique comme de relation aux femmes », fustige-t-il. Un problème qu’il estimerait nul si Attal était candidat aux élections européennes, mais qu’il qualifie en l’état comme une « captation de l’élection par l’exécutif ». Il espère pouvoir envoyer un « message puissant » ce dimanche lors du passage aux urnes pour les européennes, pour enfin « tourner la page du duel Macron/Le Pen, qui nous fait suffoquer depuis des années ». Il invite celles et ceux à voir en sa candidature une autre alternative au macronisme que l’extrême-droite. 

Une Europe puissante 

Raphaël Glucksmann ne rougit pas de l’annoncer : il espère arriver en seconde place aux élections à venir. Il revient sur sa montée dans les sondages, qui ne le placent aujourd’hui qu’à un point des intentions de vote de la tête de liste Renaissance. Le cœur de son discours sur l’Europe ? La puissance du continent. Pour la mettre en place, il insiste sur l’importance d’organiser une prise de décision « cohérente » à Bruxelles, en mettant notamment fin au droit de veto. « Ce n’est qu’à l’échelle européenne qu’on va pouvoir reprendre en main notre destin face aux multinationales et à un monde devenu chaotique », tempête notre invité, larmes aux yeux et visiblement ému. 

Pour accompagner la montée en puissance de l’Europe, la tête de liste des Socialistes propose une insistance sur la militarisation du continent. Il se dit favorable à l’envoi d’instructeurs français en Ukraine, faisant fi des « lignes rouges dictées par Moscou ». Donner des armes à l’Ukraine fait également partie de ses priorités : « si vous voulez la paix, il faut être ferme face aux tyrans qui commencent des guerres. En baissant la tête et en étant faibles, vous rapprocherez la guerre de nous et vous aurez sacrifié notre honneur et notre crédibilité politique », développe-t-il. À ceux qui l’accusent d’être un « va-t-en-guerre », il réplique placer la sécurité des français et des européens en haute estime : « la cible de Poutine, c’est nous ». Pour lui, ce n’est qu’en Europe que l’on peut prendre « les grandes décisions ». « L’Europe, c’est le combat de ma vie », conclut-il.