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Thomas Sotto reçoit Loïc Signor, porte-parole de Renaissance, sur le plateau des 4 Vérités. 

2024, nouvelle année, et bonnes résolutions. Un seul mot semble diriger ce début d’année à l’Élysée : remaniement. Ce qui semblait très probable s’est finalement réalisé hier soir lundi 8 janvier quand Élisabeth Borne a remis sa démission de son poste de Première ministre. Le Président de la République l’a remercié pour vingt mois de loyaux services dans un tweet, évoquant son travail « exemplaire » au « service de la nation ». C’est désormais sur le jeune ministre de l’Éducation que les regards sont rivés, ce dernier étant pressenti pour succéder à l’ancienne conseillère de Lionel Jospin. Malgré des rumeurs allant bon train, l’identité du prochain occupant de Matignon sera officiellement révélée dans la matinée du mardi 9 janvier. 

Loïc Signor, porte-parole du parti présidentiel, voit en cette démission une bonne nouvelle, un « changement de dynamique » correspondant à un « nouveau cap ». 2024, comme annoncé dans ses vœux aux français, serait pour Emmanuel Macron une année placée sous le signe du « réarmement ». Un réarmement à la fois civique, industriel, économique et social pour le porte-parole du gouvernement, qui permettrait à Renaissance de revenir à ses fondements et d’atteindre son objectif principal : le plein emploi. Au micro de Télématin, il reformule les remerciements du Président à son ex-Première ministre, rappelant son  travail effectué dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la planification écologique, saluant au passage les réformes « très difficiles » qu’elle a menées, celle des retraites en premier lieu. 

Peu d’annonces 

La veille, Raphaël Glucksmann, de Place Publique, ironisait sur une potentielle éviction de l’ancienne Première ministre du gouvernement en sous-entendant que le Président ne cherchait qu’une marionnette pour la remplacer. Interrogé sur les mots de l’opposant, Loïc Signor a déclaré que « les français n’auraient pas fait confiance à un Président omnipotent », et que celui-ci n’a pas gouverné de la même manière avec Elisabeth Borne qu’avec Jean Castex et Edouard Philippe. Il n’a pas souhaité s’exprimer sur une potentielle promotion de Gabriel Attal au rang de Premier ministre, attendant les annonces présidentielles, ni sur un vote de confiance au Parlement suite aux menaces d’une motion de censure formulées par Mathilde Panot, des Insoumis. 

Et si Gabriel Attal démissionnait de son poste à l’éducation au bout de seulement cinq mois pour devenir Premier ministre ? Un passage éclair au ministère de l’éducation qui ne choque pas Loïc Signor, estimant qu’on « a fait pire » et que l’éducation reste une priorité pour le Président. Motus et bouche cousue également au sujet de possibles alliances pour donner un coup de boost à Renaissance, mais une insistance sur sa fidélité sans Borne à Emmanuel Macron. Il déclare ainsi : « Mon objectif, c’est que Marine Le Pen ne prenne pas le pouvoir en 2017, et cela veut dire que je serai utile aux côtés du Président où que je me trouve ».