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De passage aux Antilles, Marine Le Pen a dû être exfiltrée illico de son hôtel, menacée par des militants nationalistes. Celle qui pensait avoir achevé sa normalisation, a dû écourter son séjour diplomatique en Guadeloupe et annuler toutes ses interventions médiatiques sur l’île. Quelques vidéos diffusées par les manifestants sur les réseaux sociaux ont montré la candidate du RN vivement houspillée quittant précipitamment la salle avec son garde du corps, sous une pluie d’invectives en créole. Échec du Rassemblement national en Outre-mer ? Louis Aliot, vice-président du parti dénonce cette agression qui a empêché la cheffe de file de s’exprimer dans le cadre de la campagne présidentielle. « Où étaient les gendarmes pour protéger l’hôtel ? Il n’y avait personne », fustige notre invité qui dénonce « une complicité » du gouvernement actuel. Suite à cette altercation, Emmanuel Macron avait pourtant déploré « une scène totalement inacceptable » condamnant fermement la violence dont Marine Le Pen a été victime. Le maire de Perpignan va plus loin dans sa théorie du complot contre le RN. Il laisse entendre que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin à laissé faire et même investigué cette sortie de route : « À partir du moment où vous ne mettez pas les moyens de protection, c’est que vous laissez faire. Or, on sait très bien qu’en Guadeloupe il y a des groupes extrémistes et indépendantistes et qu’ils allaient un moment ou un autre agir ».

Marine Le Pen : vers le second tour ?

À moins de deux semaines du premier tour, il ne reste que 15 jours à Marine Le Pen pour faire ses preuves. Alors que les instituts de sondage penchent pour le même scénario qu’en 2017, quelles vont être les dernières cartes de la candidate RN pour plier cette élection ? « Démontrer que nous sommes en capacité de gérer le pays et faire le bilan de Monsieur Macron » déclare notre invité qui dénonce la posture passive de l’actuel président en campagne, ce dernier ayant  réussi à « échapper aux débats ». Pour le maire de Perpignan, le quinquennat Macron est un échec dans lequel il liste les crises à commencer par le mouvement des Gilets Jaunes et la « mauvaise gestion de la crise sanitaire ». Si la campagne présidentielle ne rassemble pas les foules et s’apprête à connaître un taux d’abstention record, Louis Aliot perçoit en revanche une vraie dynamique en faveur de sa candidate « Il y a une possibilité d’accrocher E.Macron grâce à Marine Le Pen ».

Tandis qu’Eric Zemmour a rassemblé ses soutiens lors d’un meeting à Paris, le candidat qui s’est présenté comme l’homme du « vote de vérité » contre le phénomène de vote utile a laissé ses soupirants chanter « Macron Assassin ». Le chef de file de Reconquête! s’en défend et condamne ce geste qui porte atteinte au Président. « Il faut lui laisser le bénéfice du doute dans cette affaire » concède Louis Aliot qui n’approuve guère ce slogan. « Nous sommes les seuls à être à droite dans cette élection, Marine Le Pen est rangée dans la catégorie socialiste en économie » a clamé le polémiste qui rêve de mettre la main sur la droite. Le soutien de Marine Le Pen n’accorde aucun crédit à ses propos qui n’ont « aucune réalité » avant d’ajouter que celui qui devait « rassembler les droites » et être largement en tête « n’a ressemblé pratiquement personne et reste 10 points derrière Marine Le Pen dans les intentions de vote ». Pour l’ex député européen, il est exclu qu’Éric Zemmour se qualifie au dernier round de cette élection présidentielle. « J’appelle ses électeurs au vote utile, on a la capacité d’aller d’accrocher Monsieur Macron au second tour, et c’est valable aussi pour les électeurs de Madame Pécresse qui elle ne décolle pas » argue Louis Alliot qui invite au rassemblement autour de Marine Le Pen pour centraliser les voix de droite. Et de poursuivre « Ces 15 derniers jours, il faut se mobiliser pour aller bousculer Monsieur Macron et pour pouvoir l’emporter au deuxième tour ». Pourtant, Éric Zemmour qui a remporté le suffrage de Marion Maréchal et d'autres partisans RN à l’origine d’une fragmentation au sein du parti, n’a pas perdu de vue « l’union des droites ». Il appelle toutes les grandes figures militantes de droite comme Éric Ciotti, François-Xavier Bellamy, Laurent Wauquiez, Nadine Morano ou encore Jordan Bardella à rejoindre le clan Reconquête!. Cette initiative sonne faux pour Louis Aliot qui souligne que « personne n’en veut » et favorise la « désunion ».