Louis Boyard fait partie des benjamins de l’Assemblée, l’un des plus jeunes députés de la République. Cet étudiant en droit tout juste âgé de 21 ans, compte bien investir l’Assemblée « pour faire changer les choses » sous les couleurs de la NUPES. Après un premier combat contre l’amiante dans son lycée et les injustices de Parcoursup, le jeune élu souhaite poursuivre son engagement politique pour la jeunesse au siège. Avant tout élu d’un territoire, le militant LFI va porter avant toute chose, la voix de sa circonscription : « Les gens attendent d’avoir des élus qui soient proches d’eux et qui soient capables de faire bouger les dossiers locaux. C’est la responsabilité qui est la mienne en tant que député » déclare notre invité au micro de Caroline Roux. Candidat derrière la NUPES et plus particulièrement aux côtés du chef de fil du parti, Louis Boyard a cru au slogan « Mélenchon, Premier ministre ». Aujourd’hui, le jeune député se dit déçu mais ne perd pas de vue ses ambitions en tant que « première force d’opposition politique à Emmanuel Macron ». Issu de la génération Mélenchon, il partage ses convictions politiques en faveur de « l’écologie, de l’emploi, de la VIème République et des valeurs sociétales ».
NUPES / RN : quel est le premier parti d’opposition ?
Le second tour des législatives n’a sacré aucun parti. Au coude à coude avec la NUPES, le Rassemblement National revendique le statut de premier parti d’opposition. Pourtant, d’un point de vue numérique, la nouvelle union des gauches a plus de députés. « Le Rassemblement National joue sur des formalités administratives. Qui est arrivé premier au premier tour des élections législatives ? C’est nous ! La NUPES c’est un groupe », a fustigé notre invité. Hier, Jean-Luc Mélenchon a proposé que la NUPES forme un seul et même groupe à l’Assemblée pour faire barrage au RN et effacer les frontières entre les entités politiques adhérentes. La proposition formulée par le leader de la France Insoumise s’est soldée par un non général. Ni les Verts, ni les Socialistes, ni les communistes ne souhaitent se rassembler à l’Assemblée et uniformiser le parti. La nouvelle union des gauches était-elle seulement un attelage électoral ? « On va avoir beaucoup d’autres batailles à mener ensemble. La bataille sur les retraites, sur les prix, sur la réforme des bourses… Et on va avoir d’autres enjeux, peut-être une dissolution bientôt » conclut Louis Boyard.