Le bilan humain suite aux inondations dans le nord-est de l’Espagne ne fait que s’alourdir. Le pays parle de 158 morts ce jeudi 1er novembre 2024. Députée écologiste au sein du Nouveau Front populaire, Sandrine Rousseau critique les politiques d’urbanisation qui aggravent la situation. « Ces inondations n’ont rien d’une catastrophe naturelle », annonce-t-elle face à Guillaume Daret. Selon elle, les dégâts de ces phénomènes naturels extrêmes sont exagérés par l’urbanisation. Elle cite notamment l’artificialisation des sols, qui empêche l’eau d’être absorbée par la terre. « Nous ne prenons absolument pas le tournant du changement climatique et des efforts que nous devons faire », insiste-t-elle, en précisant que la situation que nous voyons sur la péninsule ibérique aurait pu se dérouler pareillement chez nous, car nous construisons des villes de la même manière que nos voisins. Notre invitée critique directement la politique menée par le Premier ministre qui s’oppose au plan de Zéro Artificialisation Nette : « on prépare les morts de demain », dénonce Sandrine Rousseau. Puis d’ajouter : « notre absence de volonté de faire des efforts et de se priver de quelques biens de consommation et de quelques éléments de confort fait qu’on se prépare à plus de risques. »
Une étude du Monde sortie ce mercredi 31 octobre 2024 montre qu’il y a de plus en plus de climatosceptiques en France. La députée de Paris répond à cela que ce n’est pas à son groupe de changer de discours pour convaincre les climatosceptiques : selon elle, « on a tendance à accuser le messager plutôt que le message. » Elle trouve une explication au mécanisme de défense de ceux qui refusent de croire au dérèglement climatique : « il y a cette idée que, comme ils ne peuvent rien faire, mieux vaut ne pas y croire, c’est presque un ressort psychologique. » Au risque de mener une politique parfois impopulaire, Sandrine Rousseau assume l’importance de « prendre des mesures fortes et courageuses. » Puis de conclure que c’est notre « incapacité à penser que notre système économique » qui est « la source de notre problème. »
Une égalité sociale et une radicalité écologique
Ce mercredi 31 octobre, alors que le Rassemblement national était le maître des discussions à l’Assemblée dans le cadre de sa niche parlementaire, la coalition de gauche a rejeté la proposition d’abrogation de la réforme des retraites des élus d’extrême droite. Sur le plateau de Télématin, Sandrine Rousseau assume cette décision : « le Rassemblement national n’a aucune espèce de volonté d’abroger la réforme des retraites ; le Rassemblement national avait une volonté, c’était de piéger l’Assemblée nationale. » Elle ajoute : « Je ne participe pas à ce genre de jeu. C’est soit on a une conviction et on la tient, on a une ligne politique politique, on l’affirme et on la tient jusqu’au bout et c’est ce que nous faisons sur les retraites », indiquant qu’elle ne demande pas le vote du Rassemblement national sur leur proposition d’abrogation des retraites.
« Nous voulons l’égalité sociale et la radicalité écologique, nous voulons préserver la santé et l’avenir des personnes, et nous avons besoin de mesures fortes qui seront parfois impopulaires mais qui changeront l’avenir des gens », martèle l’écologiste. Questionnée au sujet de l’appel au boycott du match de foot France/Israël qui sera disputé le 14 novembre prochain de son confrère des Insoumis Louis Boyard, Sandrine Rousseau affirme que « ça ne se joue pas sur un match de foot. » Pour elle, l’action d’Israël ne respecte pas le droit international, au point de « virer l’ONU de son pays. » Une situation qu’elle juge inquiétante en termes de droits humains et qui pourrait faire chuter tout l’Occident.