Mardi 8 octobre 2024, une professeure a été agressée par son élève après lui avoir demandé de retirer son voile : cette dernière aurait giflé son enseignante en risposte. Pour Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national, il s’agit d’un « événement grave » et d'une « atteinte à la laïcité ». Il considère que la lycéenne aurait eu la « volonté d’imposer le voile à l’école » et qu’il s’agit d’une « provocation islamiste » à ne pas prendre à la légère. Face à Julien Arnaud, l’homme politique fustige Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale, qui a pourtant condamné le geste de l’étudiante, considérant qu’elle n’a pas été « à la hauteur ».
Pour le bras droit de Marine Le Pen, il faut mener un combat contre l’Islam politique auquel la jeune ministre aurait déjà renoncé en refusant d’imposer une minute de silence ou un dialogue suite à la commémoration des attentats contre Israël du 7 octobre 2023. De plus, son parti politique aurait demandé en vain au gouvernement d’interdire une manifestation en soutien à la lycéenne organisée ce mercredi 9 octobre 2024, qui risquerait selon eux de troubler l’ordre public. « À part dire que c’est scandaleux, il n’y a pas beaucoup de mesures prises derrière pour lutter contre l’entrisme de l’Islam politique dans l’école », conclut le député d’extrême droite.
Le RN, un parti d’opposition ?
Une motion de censure du gouvernement Barnier a été déposée par le Nouveau Front Populaire ce mardi 8 octobre. Le Rassemblement national, qui ne l’a pas voté, n’a pas permis à cette motion de censure d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Pourtant, Sébastien Chenu l’affirme sur le plateau des 4 vérités, l’extrême droite est bien un « adversaire politique de Monsieur Barnier ». « Ce qui ne veut pas dire que, comme l’extrême gauche, nous allons tout casser », développe-t-il. Il ajoute que ses confrères et lui attendent la proposition de budget du Premier ministre qui sera annoncée ce mercredi 9 octobre 2024. « Voter une motion de censure a priori, sans savoir ce qu’il y a dans la proposition de budget très concrètement, c’est du temps de perdu, de l’agitation, et, finalement, ça ressemble à ce que fait l’extrême gauche, c’est-à-dire vouloir sans arrêt le chaos politique. »
Si le vice-président du Rassemblement national lance des piques à la coalition de gauche, sa position par rapport au gouvernement n’en est pas plus claire. Il indique vouloir « trouver des solutions pour les Français. » Les lignes rouges de son parti seraient de « demander des efforts supplémentaires aux Français qui travaillent ou ont travaillé, ainsi qu’aux entreprises, pour réparer les dégâts menés par le gouvernement depuis des années. » Pas de proposition concrète à part une promesse de faire des économies en luttant contre la fraude sur la carte vitale et contre l’immigration. « Il y a jusqu’à 15 milliards d’euros d’économie par an à faire sur le sujet de l’immigration », assure Sébastien Chenu. Rappelons que la dette publique s’élève à 3 000 milliards d’euros.
« On ne votera pas le budget parce qu’on est dans l’opposition et qu’on n’est pas d’accord avec cette logique », insiste le député, qui déplore que le gouvernement Barnier soit dans la continuité de la politique menée par Emmanuel Macron depuis 7 ans. Avec un gouvernement « placé sous surveillance » par l’extrême droite et ses alliés ciottistes, il semblerait que l’exécutif ne leur « envoie pas de bons signaux » pour éviter une motion de censure de la part du premier groupe parlementaire à l’Assemblée.