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Manon Aubry, euro-députée LFI et co-présidente du groupe de la gauche au parlement européen, participera ce samedi 23 septembre aux marches « pour la justice et les libertés ». Ce sera le premier rendez-vous après la révolte des quartiers populaires. Pour l’invitée des 4 vérités, cette marche a pour but de « canaliser » et de « donner un débouché positif à un climat de violence policière. En effet, la mort de Nahel, tué par les tirs d’un policier le 27 juin dernier à Nanterre a beaucoup affecté le monde. De plus, plus de 15 personnes sont mortes en France pour refus d’obtempérer contre seulement une personne en Allemagne en 10 ans.

Contre « les violences policières », des marches sous tension 

« La justice fait son travail et c’est tant mieux mais la police doit respecter l’indépendance de la justice » explique la femme politique. Le directeur de la police nationale a remis en cause l’indépendance de la justice l’été dernier. La marche proposée par Manon Aubry permettrait de mettre en place des récépissés aux contrôles d’identité pour mettre fin aux discriminations grâce à une réforme de l’IGPN et une réforme sur la formation des policiers pour garantir une police républicaine en France. 

Cette marche peut créer des tensions. En effet, plus de 30 000 policiers seront déployés dans toute la France pour l’évènement. Ce type de manifestation connaît des débordements surtout avec plus de 100 rassemblements prévus dans toute la France. « La ministre Aurore Bergé dénonce le fait que des élus aillent manifester, est-ce que cela veut dire qu’on ne peut plus manifester dans notre pays ? » demande la co-présidente du groupe de la gauche au parlement européen. Beaucoup de politiques dénoncent que Manon Aubry sera aux côtés de personnes qui ont pour slogan « tout le monde déteste la police ». Même si ce slogan n'apparaît pas sur l’appel à la marche du 23 septembre, certains le prononceront. Jean-Luc Mélenchon porte le slogan « la police tue », ce qui pourrait amener d’autres personnes à l’utiliser. Pour l'eurodéputée LFI, la loi de 2017 donne la possibilité de « tuer ». Cependant, le permis de tuer n’existe pas en France. 

Des personnalités politiques seront absentes lors de cette marche comme Fabien Roussel et le Parti Socialiste. Malgré l’absence de la direction du parti, beaucoup d’élus du parti communiste seront présents. Aujourd’hui, une tension est présente entre les partis de gauche. Sophia Chikirou, collègue de Manon Aubry, comparait cette semaine Fabien Roussel à Jacques Doriot, un ancien communiste devenu collaborationniste et qui aurait même servi sous l’uniforme nazi. « Ces invectives ne m’intéressent pas (…) ce qui m’intéresse c’est que l’on avance » annonce l’invitée des 4 Vérités. En effet, Manon Aubry souhaite apporter des réponses concrètes aux Français face aux discriminations.