Huitième jour de brasier en Gironde, même si ce dernier commence à être un peu plus limité. Plus de 20 000 hectares sont partis en fumée. L’urgence est là et le gouvernement est obligé de s’expliquer sur un manque de moyen. L’entretien des forêts dépend du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau qui est l’invité de Jeff Wittenberg dans Les 4 vérités ce mercredi 20 juillet. « Nous sommes le pays d’Europe qui a la plus grande flotte aérienne qui permet de lutter contre les incendies. Ce type d’évènements doit nous faire réagir. Le président de la République se rendra cet après-midi en Gironde. (…) La sécurité civile s’est vu doter d’un budget en augmentation de 44% dans les cinq dernières années. Nous avons déjà été au rendez-vous. Sans doute, il faudra aller plus loin pour faire face à ce genre d’incendie », argumente le député.
Au-delà de la lutte contre le feu, la question de l’entretien et de la gestion des forêts se pose également. En effet, un système de pare-feu a déjà été mis en place notamment dans les forêts landaises afin de limiter la propagation de ces méga-incendies. Ces espaces sauvages appartiennent souvent à des propriétaires privés. « Il faut les orienter. Des dispositifs existent déjà dans le Code Rural qui permettent un certain nombre de choses y compris en matière de renouvellement et de lutte contre les incendies » ajoute-il.
Sécheresse : l’état d’alerte
En parallèle de ces feux, la sécheresse s’installe de plus en plus sur le sol français, et complexifie la tâche des pompiers sur le terrain. 75 départements ont aujourd’hui des mesures de restriction d’eau. « J’en appelle à la responsabilité de chacun », déclare Marc Fesneau. « Dans des périodes comme celle-là, a-t-on besoin de remplir sa piscine ou de laver sa voiture ? (…) Il y a des contrôles. Les agriculteurs font leur part car justement, ils sont très contrôlés. Ils font leur part de réduction d’eau et cela a des conséquences sur leurs récoltes. Chacun doit penser que chaque geste qui peut économiser l’eau dans ces périodes-là est un geste important ».
La présidente de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), Christiane Lambert a déclaré il y a quelques jours que « les cultures dépérissent de jour en jour ». Après les épisodes de gel et de grêle, une nouvelle fois, la situation est critique pour les agriculteurs et des aides devraient leur parvenir. « Nous sommes au milieu de la crise. Il appartiendra de regarder d’ici quelques semaines les conséquences réelles. (…) Nous voulons mettre en œuvre le système d’assurance récolte. C’est l’objet d’une loi qui a été portée par mon prédécesseur Julien Denormandie, promulgué le 5 mars dernier », expose le ministre de l’Agriculture. Ce dernier ajoute également qu'il est important de se pencher sur la question du stockage et de la gestion de l’eau après de fortes pluies afin de pouvoir l’utiliser en cas de canicule comme nous le vivons actuellement.