Description

Près de six mois après sa défaite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen effectue sa rentrée médiatique, mardi 13 septembre. 

Selon le dernier rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR), à paraître le 15 septembre 2022, le système des retraites est redevenu excédentaire en 2021, et devrait l’être encore en 2022. Une première depuis la crise de 2008. Néanmoins, la situation risque de se dégrader à nouveau à partir de 2023. Si le gouvernement a reporté plusieurs fois sa réforme des retraites, l'exécutif se dit toujours aussi déterminé à maintenir l’objectif d'une entrée en vigueur à l'été 2023. « Il n’y a absolument aucune urgence à s’attaquer aux retraites au moment où les Français sont confrontés aux difficultés de pouvoir d’achat qui sont majeures », a réagi la présidente du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, invitée des 4 vérités, mardi 13 septembre 2022, sur France 2. Elle estime qu’Emmanuel Macron veut contourner le débat et la démocratie. « Il va être confronté à une opposition totale de notre part », affirme-t-elle. « En tant que députés du RN, nous serons à nos postes pour défendre les retraites », assure-t-elle ensuite.

Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, l’Europe est frappée par une crise énergétique et une inflation amplifiées. Pour l’heure, cette inflation semble plutôt contenue en France, s’élevant à 5,8% contre 9% dans la zone euro. « C’est la conséquence du choix mondialiste qui a été fait par nos dirigeants, d’arrêter de produire sur nos territoires et d’importer des produits venant de l’étranger. Pour l’instant, Emmanuel Macron ne fait que commenter ses propres échecs », déclare Marine Le Pen au micro de Thomas Sotto. Sur les prix de l’énergie, elle dénonce « l’inertie du gouvernement », militant pour « décorréler le prix de l’électricité et celui du gaz » et « baisser la TVA à 5,5% sur l’énergie ». De son côté, le gouvernement a prolongé, début septembre, son bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie et devrait en présenter les nouveaux contours, ce mercredi 14 septembre. « On n’est pas dans un Marvel, le bouclier n’est pas magique. C’est de l’impôt qui est payé par les consommateurs », réagit-elle. Faut-il taxer les superprofits ? « J’ai déposé un amendement en juillet, même la NUPES a refusé de le voter », assure-t-elle.

Autre rendez-vous de la rentrée, le vote du budget cet automne. « Je ne vais pas vous cacher, je suis en désaccord total avec les choix politiques d’Emmanuel Macron. L’immigration continue d’être un prix exorbitant, un coût prohibitif. Il y a très peu de chances que nous votions le budget dans son ensemble », affirme-t-elle.