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Débordée dans certains sondages par Éric Zemmour en vue de la prochaine élection présidentielle, Marine Le Pen est invitée sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, mardi 19 octobre 2021.
La candidate du Rassemblement nationale a vivement critiqué la politique sanitaire du gouvernement. Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 est en légère hausse dans certains départements, à partir du 19 octobre 2021, les députés doivent débattre du projet de loi « vigilance sanitaire » à l’Assemblée nationale qui prévoit notamment l’allongement de l’utilisation du pass sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022. Les débats s’annoncent houleux. « On ne peut pas vivre avec une loi d’exemption telle que celle-là. Il est temps de retrouver une vie normale », a affirmé Marine Le Pen au micro de Caroline Roux. L’élue du Nord-Pas-de-Calais estime que le pass sanitaire porte lourdement atteinte aux « libertés publiques des Français ».

Sur le terrain de l’énergie, dont le prix ne cesse de grimper, le gouvernement envisage la mise en place d’un chèque carburant. L’objectif ? Aider ceux qui en ont le plus besoin. « Je pense que c’est une mauvaise méthode », a affirmé Marine Le Pen, estimant que cette mesure est pénalisante pour les classes moyennes. La solution selon elle ? « Il faut baisser la TVA sur le carburant, le gaz, l’électricité, le fioul, de 20 à 5,5%, car ce sont des biens de première nécessité », a-t-elle plaidé avant d’ajouter : « Se chauffer, circuler représente une obligation pour les Français. Ce n’est pas normal que l’État perçoive 60% du prix à la pompe. C’est absolument déraisonnable ». Sur le long terme, Marine Le Pen se dit favorable au développement du nucléaire.

Face à la flambée des prix et de certaines taxes, va-t-on atteindre un stade de non-retour ? « Je le crains. Emmanuel Macron passe de crise en crise sans apporter de solution aux Français. (…) Tout augmente », a-t-elle déploré.

Éric Zemmour : principal ennemi ou futur allié ?

À six mois du scrutin présidentiel, Marine Le Pen est vivement mise sous pression par Éric Zemmour. S’il ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat, l’éditorialiste grignote du terrain à droite et bouleverse les pronostics. Certains sondages l’annoncent au second tour derrière Emmanuel Macron et devant Marine Le Pen. La candidate veut imposer sa différence. « Son programme est marqué d’un ultra-libéralisme, c’est une très grande différence avec moi », a-t-elle déclaré, se disant attachée à la préservation « du système de protection sociale ». Soucieuse de conserver sa place sur l’échiquier politique, Marine Le Pen place Éric Zemmour « entre Emmanuel Macron et François Fillon ». Face au libéralisme, la députée veut être celle qui défend « les classes moyennes, les Français modestes ».