Le harcèlement est un véritable fléau, notamment chez les jeunes, et la rentrée scolaire a à nouveau démontré que la lutte contre ce harcèlement est insuffisante dans le pays. Après un énième suicide d’élève, celui de Nicolas, un lycéen de Poissy, le sujet est au cœur des préoccupations. Ce lundi 18 septembre, les recteurs étaient réunis par le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui leur demandait un « électrochoc à tous les niveaux » dans la lutte contre le harcèlement scolaire.
Ce même jour, un élève coupable de cyberharcèlement en ligne a été interpellé en pleine classe à Alfortville, dans le Val-de-Marne, par plusieurs policiers. « On se dit qu’on est passé d’années d’inaction et d’incompréhension sur le sujet, de déni parfois, et là tout d’un coup on est dans Walker Texas Ranger » a réagit Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie les Verts, et invitée des 4 vérités ce mercredi 20 septembre. Pour la chef du parti écologiste, les enseignants démunis ne peuvent pas gérer seuls la situation, « mais on ne peut pas laisser les policiers seuls sur le sujet non plus ». Marine Tondelier explique que les écologistes proposent de mettre en place des médiateurs scolaires dans chaque établissement, pour venir en aide aux élèves, parents d’élèves et enseignants.
Un plan de transition écologique présenté aux chefs de partis
Marine Tondelier et les autres chefs de partis ont été reçus par la Première ministre, avec pour objectif de remettre la France sur le droit chemin en matière d’écologie, pour que le pays réduise de 55% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Un plan à 10 milliards d’euros d’après Élisabeth Borne, dont la plupart sera investie et dépensée dès 2024. Au micro de Thomas Sotto, la secrétaire nationale d’EELV explique que « la planification et la communication c’est bien, mais ce qui compte à la fin c’est l’action ».
Pour elle, un point essentiel manque à ce plan. Elle affirme que 12% des émissions de la France sont dues à la viande, qui engendre 60% de la déforestation mondiale. « Vous savez quelle action concrète a été proposée par ce plan sur la viande ? Aucune, rien » déclare Marine Tondelier. La secrétaire nationale du parti écologiste explique que 200 millions d’animaux en France sont entassés dans des fermes-usines, créant des problèmes environnementaux comme l’émission d'ammoniac dans l’air ou de nitrate dans l’eau, des problèmes sanitaires et de dignité et bien-être animal. Elle s’est aussi exprimée sur le bien-être paysan, affirmant qu’un suicide d’agriculteur par jour avait lieu en France, et que 200 exploitations ferment leurs portes chaque semaine.
Marine Tondelier estime que ce sujet des fermes-usines est fondamental, car il touche « tous les sujets qui ne vont pas dans ce pays ». Selon elle, « les scientifiques disent, tous, qu’on mange trop de viande. On en mange en moyenne deux fois plus en France que ce qui est bon pour la santé ».
D’après Marine Tondelier, les écologistes proposent la mise en place d'un ISF climatique. L’impôt doit-il être la réponse à tout ? « Il doit forcément faire partie de la réponse » estime-t-elle. Le parti souhaite que les Français qui participent plus que les autres au dérèglement climatique, notamment avec des placements qui accélèrent le changement climatique, payent plus. Les écologistes préconisent ensuite que le rendement de cet impôt soit attribué aux conséquences de ce changement climatique.