Description

L’enquête sur le meurtre de Lola, collégienne de 12 ans, retrouvée vendredi 14 octobre, à Paris, se poursuit. La principale suspecte ? Une ressortissante algérienne de 24 ans. Elle a été mise en examen, lundi 17 octobre, par le juge d’instruction pour « meurtre » et « viol aggravé » puis écrouée. La jeune femme était entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiant. En raison d'un défaut de titre de séjour, elle fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire, "mais pas immédiatement", a expliqué Éric Dupond-Moretti. Depuis, la classe politique s’empare de cette affaire. Mardi 18 octobre, les députés de droite et d’extrême droite ont vivement attaqué la politique migratoire du gouvernement. Les débats se sont échauffés. Interpellée par Marine Le Pen sur cette affaire, Élisabeth Borne a appelé la députée du Rassemblement national à « un peu de décence ». « Je ne suis pas d’accord pour que l’on instrumentalise un crime abominable pour essayer d’en tirer des choses », commente, mercredi 19 octobre, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, invitée des 4 vérités, sur France 2. Elle tient à « respecter la volonté de la famille » de la victime.

La journée s’annonce également agitée dans l'hémicycle dans le cadre du vote du budget 2023. Ne disposant pas de la majorité, le gouvernement s’apprête ainsi à saisir le 49.3 pour l’adopter. « La macronie a perdu sa majorité absolue. Ils ne sont pas obligés de gouverner à coup 49.3, (…) de continuer avec un fil autoritaire qui brutalise l’ensemble de la société et dont la seule réponse est la répression », réagit Mathilde Panot, qui dénonce un passage en force. Depuis plusieurs jours, certaines oppositions menacent de brandir une motion de censure, qui, si elle était adoptée ferait tomber le gouvernement. « Avec la Nupes, oui, nous déposerons une motion », assure-t-elle. Néanmoins, peu de chance qu’elle se concrétise en raison de la division des oppositions.

Grèves, la CGT va-t-elle trop loin?

Alors qu’un accord sur l’augmentation des salaires a été trouvé entre syndicats et direction de TotalEnergies, la CGT continue de bloquer certaines raffineries et certains dépôts du groupe. « Nous soutenons cette grève, qui est d’intérêt général. Elle s’étend à d’autres secteurs. La grève est un droit constitutionnel. J’ai une pensée très forte pour les personnes qui dépendent de leur voiture pour aller travailler. Mais il y a plein de choses à faire pour les soulager. (…) Tout le monde a besoin d’augmentation de salaire dans ce pays », estime Mathilde Panot.

Sous le coup d’une plainte pour violences conjugales, après avoir reconnu avoir giflé sa femme, le député La France Insoumise, Adrien Quatennens est en arrêt-maladie depuis maintenant plusieurs semaines. Il a néanmoins pu voter par délégation à l’Assemblée nationale. « C’est le règlement. (…) Ça ne me choque pas », commente la responsable LFI.