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Lundi 4 mars 2024, la France est devenue le premier pays du monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse, après une approbation très large du Parlement. Pourtant, dans les faits, certains freins existent toujours, et l’accès à l’IVG reste limité dans certains départements, faute de disponibilité de médecins. Pour apporter des réponses concrètes à ce problème, Catherine Vautrin ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et invitée des 4 vérités, propose des points importants : la capacité d’exercer l’IVG instrumentalisée pour les sages femmes à partir de fin mars et la revalorisation de l’acte  pour les médecins, notamment. Ils n’étaient jusqu’alors que 3% à pratiquer l’IVG. 

La clause de conscience, droit reconnu à certains professionnels de ne pas accomplir un acte pour des enjeux éthiques, est une clause à laquelle la ministre ne « touchera pas ». En revanche, en élargissant le nombre de médecins qui pourront pratiquer l’IVG, elle dit offrir une « réponse » à cet enjeu. 

Selon l’Inserm, une femme sur dix souffre d’endométriose, soit 2 millions en France. Pourtant, le sujet est encore largement tabou, notamment en entreprise. Pour une meilleure prise en compte, la femme d’État parle de l’existence de tests salivaires fiables testés il y a peu dans une entreprise dans Landes et mis en avant par la Haute autorité de Santé. Ils permettent d’effectuer facilement le diagnostic et seraient une vraie révolution sanitaire. L’expérimentation doit se poursuivre jusqu'à la fin de l’année sur un ratio de 3000 femmes. L’objectif est de mettre dès 2025 ce test à la disposition des femmes de façon remboursée. En parallèle, l’État prévoit aussi de distribuer une information aux entreprises pour expliquer cette pathologie, ainsi que de mener une campagne d’information sur le sujet.

L’inégalité persistante entre les salaires des hommes et des femmes

Le jeudi 8 mars marquera, comme tous les ans, la journée Internationale des droits des femmes. Il existe toujours aujourd’hui 23% d’écart entre les salaires des femmes et des hommes. En 2019, un index a été créé par le Gouvernement afin de corriger les inégalités. Catherine Vautrin parle de 77% des entreprises qui ont adopté cet index. Mais il reste, concède-t-elle, « à avancer sur l’inégalité salariale », notamment chez les cadres dirigeants. Elle parle, en 2023, des 827 contrôles qui ont généré des sanctions à cause de manquements sur plusieurs années de suite. 

L’État prévoit-il de réduire les indemnités des demandeurs d’emploi ? Celle qui est aussi ministre du Travail parle d’une volonté de « retrouver la capacité à produire ». Pour autant, la question de la baisse de l’indemnité chômage n’est pas, assure-t-elle, sur la table en ce moment. Le sujet qui importe avant tout les ministres est celui des 60-64 ans, pour lesquels il faut « travailler l’employabilité ». 

Quand le projet sur la fin de vie arrivera-t-il devant le Parlement ? La femme politique parle d’un « sujet important » sur lequel le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera dans les jours qui viennent.