Caroline Roux reçoit Michel Barnier, ancien négociateur du Brexit pour l’Union européenne, afin de débattre sur la crise sanitaire, du Brexit mais aussi de la montée de la violence sur le territoire français.
Covid : Castex voit la fin
Le mardi 11 mai 2021, le Premier ministre Jean Castex a annoncé dans le Parisien que nous étions en train de sortir de cette crise sanitaire. « Les Français ont énormément souffert de ce virus toujours là (…) je recommande simplement de faire attention et que chacun continue de se protéger » explique l’ancien négociateur du Brexit. Le chef du gouvernement espère éviter une quatrième vague, scénario craint par les personnels soignants. « On peut peut-être tirer certaines leçons » défend Michel Barnier en parlant de la gestion de cette crise gérée par l’exécutif. « Surtout dans la gestion des masques et dans la campagne vaccinale, on n’a pas été capable de créer un vaccin chez nous en France » ajoute-t-il.
Durant cette crise sanitaire, l’Europe a demandé que chaque pays membre de décider ensemble, ce qui a pris le plus du temps. Les Britanniques donnaient un sentiment d’être plus agile contrairement aux Français. Boris Johnson aurait même fait des surenchères sur le sujet. « Il y a cette idée qu’on s’en tire mieux tout seul, moi je ne le crois pas. Les Anglais ont importé massivement des vaccins faits en Europe et ils en ont encore besoin. Ils doivent être prêts avec les Européens, à travailler ensemble » explique l’ancien négociateur du Brexit de l'UE.
« La Grande Illusion », livre de Michel Barnier publié chez Gallimard montre les grandes négociations liées au Brexit qui ont duré 4 ans et demi. Celui-ci se défend : « J’ai dit qu’il y avait énormément de conséquences à ce Brexit, c’est un divorce. C’est le choix des Britanniques et des Écossais de décider de leur destin ».
Avignon, durcir les peines
Les syndicats de policier dénoncent la faiblesse de la justice après le meurtre de l’un des leurs. L’homme politique s’explique : « Qu’il faille renforcer la réponse pénale, c’est clair que les peines doivent être exécutées plutôt qu’avec des peines de substitutions. Il ne faut plus qu’il y ait une accumulation des sursis (…) il y a une réponse en termes de moyens de communication, pénale pas suffisante, d’éducation aussi et puis une réponse d’activité » et ajoute que « l’une des premières raisons de cette délinquance est le chômage. « Il y a comme un ensauvagement de la société, ce qui s’est passé avec ces deux policiers, les exemples sur ces femmes brulées vives montrent que tout cela est d’une violence inouïe. La réponse pénale doit être à la hauteur de cette sauvagerie » s’exclame-t-il.
Des militaires ont signé une deuxième tribune pour dénoncer une violence quotidienne. « L’armée a besoin d’être respectée, considérée. Ces deux tribunes successives montrent que les militaires ont besoin de considération et de respect » termine Michel Barnier.