Un mois et demi après l’élection présidentielle, où elle avait récolté 0,6% des voix, le parti Lutte Ouvrière souhaite présenter des candidats aux élections législatives « dans toutes les circonscriptions en métropole mais aussi en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion », a annoncé sa porte-parole Nathalie Arthaud. Elle l’assure : tous sont issus du monde du travail. « Je suis convaincue que notre présence, nos idées, notre combat, aident les salariés dans leur combat ». Pour elle, « nous n’avons rien à attendre d’en haut et il faut renouer avec les luttes ».
Alors que les principaux partis de gauche - Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts et le Parti communiste - se sont rassemblés autour de Jean-Luc Mélenchon et de l’alliance Nupes, en vue de former un gouvernement d’opposition à Emmanuel Macron, le parti Lutte Ouvrière a décliné l’offre. « Ils se raccrochent à l’idée qu’il pourrait y avoir une opposition à l’Assemblée nationale, mais je pense que ce sont des illusions », a-t-elle affirmé, en fustigeant notamment l’alliance de Jean-Luc Mélenchon avec le PS. « Je ne suis pas d’accord avec Jean-Luc Mélenchon s’il s’agit de dire que quelques députés vont protéger le monde du travail. Les travailleurs doivent prendre conscience de la force qu’ils ont eux-mêmes », ajoute-t-elle.
En pleine campagne pour les élections législatives, le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations. Le gouvernement planche actuellement, sous réserve d’obtenir la majorité, sur un plan Pouvoir d’achat, afin d’aider les ménages à faire face à la flambée des prix. « Il faut aller plus loin », estime Nathalie Arthaud qui plaide pour l'indexation des salaires sur l’inflation. « Il va falloir se battre pour les imposer », ajoute-t-elle. Et de renchérir : « Tout le système économique est en train de se détraquer. Il faut remettre en cause ceux qui les dominent, ceux qui spéculent et nous acculent ».
Ukraine : « Joe Biden veut pousser ses pions dans cette région »
Après trois mois de guerre en Ukraine, l’armée russe conquiert des territoires à l’est du pays, au prix d’une guerre totale et la vie de nombreux civils. « Cette guerre est un seul et même ensemble. Joe Biden veut pousser ses pions dans cette région, et la France emboîte le pas », explique l’enseignante. « Si on se bat pour nos intérêts, on peut remettre la société sur ses pieds », ajoute-t-elle.