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 Huit jours avant la tenue du premier tour de l'élection présidentielle, le 10 avril 2022, les instituts de sondage prévoient une abstention record, qui pourrait dépasser celui enregistré le 21 avril 2002 (28,4%). Selon une enquête BVA/RTL/Orange publiée le 21 mars, seulement 71 % des personnes interrogées déclarent être sûres d’aller voter les 10 et 24 avril prochains. Soit une abstention de 29 %. « Il n’y a pas eu de campagne, et ensuite, on fait croire aux citoyens que c’est joué d’avance », a déploré le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, invité sur le plateau des 4 vérités, samedi 2 avril 2022, sur France 2. Actuellement crédité de 1,5% dans les sondages, il appelle les citoyens indécis à se déplacer dans les urnes. « Je dis aux Français qu’ils ont la possibilité d’exister dans huit jours, qu'ils peuvent choisir de sortir Emmanuel Macron dès le premier tour », a-t-il précisé.

Éclipsée par la crise sanitaire, puis la guerre en Ukraine, la campagne électorale semble avoir été ravivée par l’affaire McKinsey, révélée par la publication, le 16 mars dernier, d’un rapport sénatorial qui pointe du doigt la « dépendance » de l’État aux cabinets de conseils privés mais aussi l’optimisation fiscale pratiquée par la prestigieuse entreprise américaine. Depuis, certains opposants à Emmanuel Macron parlent même de « collusion » d’Emmanuel Macron avec les cabinets de conseil, notamment Éric Zemmour, jeudi 31 mars, sur RTL. « Je veux arrêter avec les cabinets de conseil. On a une administration capable de gouverner la France. C’est un scandale d’État », a affirmé Nicolas Dupont-Aignan, se disant favorable à l’intervention du parquet financier pour régler « ce conflit d’intérêt ».

Pouvoir d’achat : plafonner le prix de l’essence et augmenter les salaires

Sur l’Europe, le candidat veut présenter un « traité alternatif aux partenaires européens » pour redéfinir les conditions d’adhésion à l’Union européenne. « Actuellement, l’UE nous coûte une fortune, vole nos emplois et ne contrôle pas nos frontières », estime-t-il, souhaitant plus de « contrôle aux frontières nationales » et revendiquant « l’indépendance de la France ».

Avec la flambée des prix, notamment de l’énergie, le pouvoir d’achat s’est imposé comme le principal sujet de préoccupation des Français durant cette campagne. Sur le sujet Nicolas Dupont-Aignan milite pour une indexation des pensions de retraite, l’instauration d’un panier de produits exonérés de TVA mais aussi la mise en place d'un plafonnement du prix de l’essence à 1,70 euros et une augmentation des salaires nets de 8% « non payée par les entreprises ».