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L’invasion russe en Ukraine se poursuit. Malgré les différentes tentatives de conciliation et les menaces de sanctions à l’égard du gouvernement de Vladimir Poutine, les troupes russes progressent pour bientôt atteindre Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine. Préparé à plonger dans une guerre totale, Volodymyr Zelensky avait alors demandé  l’intégration de l’Ukraine dans l’Union Européenne  via une procédure spéciale. Quelle doit être notre stratégie dans ces circonstances alors même que Vladimir Poutine semble incontrôlable ? « C’est une tragédie pour l’Europe » affirme Nicolas Dupont-Aignan, membre de la commission des affaires étrangères. Depuis 2015, le candidat Debout la France alerte sur la menace russe et déplore l’inaction européenne « On l’a laissé partir en vrille et on le paye très cher aujourd’hui ». Et de poursuivre : « c’est le continent européen qui sortira de l’histoire face à la chine et aux États-Unis ». Face à cette situation de crise, notre invité préconise des « sanctions qui ne touchent pas les peuples européens et qui ne se retournent pas contre les français » avec entre autres le gel des avoirs. Il s’oppose aux sanctions évoquées au sommet de la commission européenne qui impacteraient trop fortement l’économie à long terme. Pour mettre fin à la guerre et limiter ses répercussions sur l’Europe, Nicolas Dupont-Aignan est favorable au désarmement total de l’Ukraine en échange du retrait des troupes russes, au statut d’autonomie du Donbass prévue dans les accords de Minsk et enfin, à la reconnaissance de la Crimée comme zone russe. 


Poutine : un « dictateur » 


Si jusqu’ici l’extrême droite ne cachait pas leur attachement au président russe avec qui elle entretenait une relation étroite, la crise ukrainienne semble avoir divisé les candidats de ce côté de l’échiquier politique. Alors que Zemmour a reconnu « s’être trompé », Nicolas Dupont-Aignan va-t-il lui aussi faire son mea culpa ? « Je ne pensais pas que Vladimir Poutine commettrait cette erreur pour son peuple » explique le député au sujet de celui qu’il décrivait à l’époque comme un « Homme d’état ». 

Alors que la campagne a été temporairement mise sous cloche, Nicolas Dupont-Aignan est arrivé à collecter les 500 parrainages nécessaires, et ce, sans l’aide de François Bayrou. À présent, le candidat en lice pour l’Élysée souhaite recentrer les débats sur la présidentielle à venir. Il dénonce avec ferveur l’instrumentalisation de la crise ukrainienne visant « à se détourner du bilan d’Emmanuel Macron et des propositions des candidats ».