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 Le texte de loi immigration de Gérald Darmanin sortira de la commission mixte paritaire lundi 18 décembre. Nicolas Dupont-Aignan le votera-t-il ? « Si c’est celui de l’Assemblée, bien sûr que non », assure-t-il. En revanche, si ce texte est celui du Sénat, « ce sera un tout petit peu mieux », et il le votera probablement, « mais franchement, c’est une grande mascarade ». Pour le député de l’Essonne, ce texte ne traite pas le fond des problèmes migratoires et ne permet, de plus, pas d’être appliqué. « Si le texte est désavoué par un juge européen parce qu’on a signé des traités absurdes (…), aucun ministre ne pourra expulser les clandestins ». Comme solutions plus efficaces, le président de Debout la France propose un suffrage universel au parlement, une sortie du système Schengen et une sortie du système droit d’asile immigration européen. « C’est aux français de décider qui doit décider qui peut rentrer chez eux », martèle Nicolas Dupont-Aignan. 

N’existe-t-il pas, aujourd’hui, en France, un besoin de main d’oeuvre étrangère que voulait faciliter cette loi immigration ? « Il y a suffisamment de chômeurs français (…) et suffisamment de misère dans notre pays pour ne pas embaucher des français et des personnes détenant des papiers qui respectent nos lois », dit l’homme politique. Il alerte sur le risque d’une « submersion migratoire » si la France se montre trop généreuse et laisse entendre que la régularisation est une chose simple et accessible. « Ce n’est pas honnête de laisser croire cela ». 

Dans un contexte de crise importante, faut-il arrêter de faire venir de la main-d’oeuvre étrangère ?

Giorgia Meloni s’est fait élire sur ses paroles extrêmes contre l’immigration, dont elle disait qu’il fallait la « bloquer ». Face aux pénuries d’emploi dans son pays, la première ministre italienne envisage maintenant de faciliter le recours aux travailleurs étrangers en prévoyant une entrée régulière de 452 000 travailleurs sur les années 2023 à 2025. Une nouvelle fois, Nicolas Dupont-Aignan juge que ce choix est « une folie », qu’il aura des conséquences sur la France puisqu’il incitera ceux qui ne veulent pas travailler à « venir en France pour profiter des aides sociales françaises ». Dans un contexte de crise sociale très importante, le député de l’Essonne considère que la situation est empirée par le fait qu’on l’on fasse venir des « esclaves » que l’on paye très mal, contribuant ainsi à l’abaissement des salaires. 

Autre sujet, il était question d’accueillir l’Ukraine dans l’UE lors du sommet Européen qui s’est tenu à Bruxelles cette semaine. Une fois encore, Nicolas Dupont-Aignan est totalement hostile à cette idée. Il cite le Financial Times, qui aurait chiffré cette adhésion à 180 milliards d’euros. « Emmanuel Macron ne paye pas les infirmières, ne paye pas les enseignants correctement, réduit les aides au logement, et on donnerait 32 milliards, la part de la France, pour mettre en place une concurrence déloyale ? » L’idée d’accueillir un pays en guerre dans l’UE ne séduit définitivement pas l’homme politique. Comment envisager une paix durable pour le conflit Russie-Ukraine ? Selon lui, il faudrait démilitariser l’Ukraine car « on ne peut pas avoir une guerre sur le continent européen »,  guerre « ruinant » le pays.

Vladimir Poutine a par ailleurs assuré cette semaine qu’il se représenterait à sa propre élection. Considérant que la France ne paye pas pour la Russie, Nicolas Dupont-Aignan considère qu’il « n’a pas à se mêler de ça ». Pour lui, il faut un projet de paix entre la Russie et l’Ukraine afin d’éviter « un désert industriel européen ».