Quatre ans après son sacre en Russie, en 2018, la France est de nouveau en finale de la Coupe du monde, au Qatar. Mercredi 14 décembre, les hommes de Didier Deschamps se sont qualifiés après leur victoire sur le Maroc 2-0. Dimanche 18 décembre, ils affronteront l’Argentine de Léo Messi. Ce jeudi 15 décembre, la France se réveille avec les rêves d’une troisième étoile. En direct de Doha, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a redit toute sa fierté dans les 4 vérités, sur France 2, tout en saluant la performance des Lions de l’Atlas. Dimanche, le match s’annonce serré. « Ce sera équilibré. La France montre que non seulement, elle s’adapte, mais elle domine lorsqu’elle rencontre un adversaire talentueux, comme lors des deux derniers matchs. Elle finit par gagner. C’est une équipe de gagnants qui est bien managée. Ce sera un grand match », commente le patron de la FFF au micro de Thomas Sotto. Il se réjouit de la révélation collective de cette équipe, mais aussi de la performance de certaines individualités. Comme en 2018, le sélectionneur Didier Deschamps démontre ses qualités exceptionnelles de management. À la tête de l'équipe de France depuis 2012, après la compétition, l’homme fort des Bleus pourrait même prolonger de deux ans, jusqu’à l’Euro 2024. « Nous n’avons pas abordé ce problème. Nous verrons après la finale. Je lui ai dit que tout lui appartenait si on atteignait les demi-finales. C’est à lui de me dire s’il a envie de continuer », affirme Noël Le Graët.
Décisif sur l’ensemble de la rencontre et de la compétition, Antoine Griezmann a été élu homme du match, mercredi 14 décembre face au Maroc. « C’est un grand joueur. Il fait une coupe du monde tout à fait exceptionnelle. C’est un des meilleurs joueurs du monde à son poste. Il travaille tout le temps. Il est agréable et performant. Il est énorme dans le groupe. C’est l’homme de la coupe du monde », le félicite-t-il.
Aux côtés des Bleus depuis le début du tournoi, Noël Le Graët qui vit actuellement « sa sixième ou septième » Coupe du monde, au Qatar, a récemment salué la bonne organisation de la compétition, et ce, dans un contexte où beaucoup ont émis des réserves notamment autour des droits humains au Qatar. « Je parle de sport. Les joueurs de tous les pays étaient dans d’excellentes conditions, des terrains d’entraînement superbes et une organisation agréable. Il n’y a pas beaucoup de distance. Les joueurs de toutes les équipes sont satisfaits », commente le dirigeant, qui assumé avoir « été l'un des leaders » contre le brassard One Love, en particulier à l’encontre des personnes LGBTQ+, particulièrement stigmatisées au Qatar. Présente dans les tribunes lors du quart de finale entre la France et l’Angleterre, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s'est notamment faite remarquer pour avoir porté un haut aux couleurs du drapeau LGBT. « Je n’ai pas fait attention », répond simplement le président de FFF.
Noël Le Graët, le temps additionnel ?
Noël Le Graët est actuellement visé par des accusations de harcèlement sexuel à l’encontre d’anciennes collaboratrice. Des faits qu'il nie formellement. La ministre des Sports a, depuis, lancé un audit au sein de FFF afin de déterminer les potentiels dysfonctionnements au sein de la Fédération. Pour l’heure, le Guingampais exclut formellement de démissionner après la Coupe du monde. « Je suis élu jusqu’en 2024 par l’ensemble des présidents pro et amateurs. Eux seuls pourraient me faire quitter le poste, mais je ne vois vraiment pas pourquoi. Je pense avoir rempli la mission qui était la mienne », assure-t-il.
Pour la demi-finale, Emmanuel Macron a fait le déplacement au Qatar et a pu admirer le match depuis les tribunes présidentielles. « J’admire ce qu’il fait. Il aime le foot. Il participe largement au match », commente le patron de la FFF. « Je ne cherche pas de soutien. J’ai de l’estime pour lui et je crois qu’il me le rend », conclut-il.