À deux semaines des élections législatives anticipées, le Rassemblement national caracole en tête des sondages, incarné par le candidat Jordan Bardella. « L’extrême droite mène une bataille contre l’écologie. Alors que le dérèglement climatique s’accélère, que nous devons agir pour la biodiversité, ces questions sont éminemment importantes », commente Marie Toussaint, députée européenne Les Écologistes, invitée des 4 Vérités, mercredi 19 juin, sur France 2. Son parti a récolté 5,5% des voix aux dernières élections européennes. Ces élections législatives anticipées interviennent suite à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, après le revers essuyé par son parti aux européennes. « Une décision doublement irresponsable », estime l’élue. « Nous devons aujourd’hui, avec toutes les forces démocratiques et républicaines, empêcher l’extrême droite d’arriver en responsabilité en France, ce qui serait terrible non seulement pour le pays mais aussi pour le projet européen en lui-même », alerte Marie Toussaint.
Nouveau Front Populaire : combien de divisions ?
En face, la gauche s'organise, à travers le Nouveau Front Populaire, l’alliance qui réunit tous les partis de gauche, pour tenter de contrer le RN. « On avait besoin de cette digue, de ce front pour faire barrage à l’extrême droite », souligne l’écologiste qui veut rappeler « l’urgence climatique ». Alors que la gauche apparaissait plus divisée que jamais lors des européennes, notamment sur les questions environnementales, cette union interroge. « C’est l’esprit de responsabilité », indique l’invitée de Thomas Sotto, qui reconnaît des « différences, voire des divergences parfois ». « Nous avons réussi à les dépasser, les surmonter ». En cas de victoire les 30 et 7 juillet prochains, la gauche pourrait-elle gouverner ensemble ? « Absolument. Je crois en notre responsabilité et notre capacité à trouver des manières d’agir à l’avenir », soutient-elle, bien qu’il y ait encore des « sujets à trancher ». En coulisses, les noms des potentiels Premiers ministres circulent. Olivier Faure, chef de file du parti socialiste, s’est dit favorable à un vote. « D’abord, il faut faire barrage au Rassemblement national et être majoritaire à l’Assemblée nationale. (…) Et puis, s’il y a un vote, ce vote devra se tenir avec les appareils politique, mais aussi les organisations société civile », précise Marie Toussaint, qui évoque aussi la possibilité d’une femme Premier ministre.
En cas de second tour entre un candidat de la majorité présidentielle et un candidat du Rassemblement national, Marie Toussaint a affirmé qu’elle apporterait son soutien à un « candidat républicain et à tout ce qui ne sera pas le Rassemblement national ».