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Près de deux semaines après le résultat des élections législatives, la gauche peine à proposer un nom pour briguer Matignon. Après le retrait d’Huguette Bello, la présidente du conseil régional de La Réunion, c’est le nom de Laurence Tubiana, proposé par le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et les Écologistes qui a été rétorqué par les Insoumis, qui estiment que cette économiste issue de la société civile était trop « Macron compatible », et favorable à un gouvernement de coalition. « Je suis en colère, je suis écœurée. Je suis désolée du spectacle qu’on donne aux Françaises et aux Français », réagit Marine Tondelier, sur le plateau des 4 Vérités, ce mercredi 17 juillet, sur France 2. « Les communistes et les écologistes, depuis notre victoire, on a suscité beaucoup d’espoir. Cet espoir s’est transformé en colère, notre joie s’est transformée en honte », lâche, la secrètaire nationale Les Écologistes. Pour l’heure, « il n’y a plus de table de négociations », affirme-t-elle, confirmant ainsi une « guerre de leadership ». L’écologiste appelle à trouver une « intersection entre les Socialistes et les Insoumis ». « On ne pourra pas faire la totalité du programme tout de suite. On ne peut pas se comporter comme si on avait la majorité absolue ». Révélation surprise des dernières élections législatives, Marine Tondelier espère pouvoir réunir son propre clan et souhaite ranimer l’espoir ». 

NFP : au bord de la rupture ? 

Autre échéance, sur laquelle les Insoumis souhaitent se concentrer : la présidence de l’Assemblée nationale, le 18 juillet prochain. « Le principe d’une candidature unique est acté. La candidature n’est pas actée », reconnaît Marine Tondelier. Reconnaissant que la gauche « n’est pas à la hauteur », l’écologiste pointe également du doigt Emmanuel Macron, qui selon elle « joue un jeu dangereux ». « C’est lui qui sème le poison de la division, qui essaye de nous fracturer ». Le président de la République appelle en effet, les « les forces républicaines » à s’allier pour former un nouveau gouvernement. « Il ne nous demande pas de nous mettre d’accord. Il est en train d’intriguer, pour nous mettre en porte-à-faux, pour nous diviser, nous mettre en minorité », affirme-t-elle, souhaitant « changer de politique publique ». « Celles et ceux qui ont créé ces problèmes ne peuvent pas être les solutions », réaffirme Marine Tondelier qui estime qu’il « faudra trouver des majorités amendements par amendements, projet par projet ». « Le gouvernement du en même temps n’a pas marché ». Quelle issue pour le Nouveau Front populaire ? Marine Tondelier se dit, elle, prête à poursuivre les négociations avec tous les partis de son camp. « Il nous faut un nom. Nous, ça nous ira, car les Écologistes sont toujours du côté des solutions ».