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Mercredi 14 octobre 2022, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé une prolongation du dispositif du bouclier tarifaire en 2023. Celui-ci sera moins généreux que le plafonnement des prix actuels. À partir de janvier, la hausse passera à 15 % pour le gaz, puis l'électricité en février. « Nous faisons face à une situation d’urgence, celle de l’hiver. C’est difficile de savoir quel sera le montant des prix de l’énergie à six ou neuf mois. On verra en fonction de l’évolution », assure Olivier Dussopt, ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion, invité des 4 vérités, jeudi 15 septembre 2022, sur France 2. « Nous protégerons les Français, le pouvoir d’achat des ménages, comme nous l’avons fait depuis le début de la crise énergétique », ajoute-t-il, au micro de Thomas Sotto. Le gouvernement assure qu'il « trouvera des solutions alternatives » et espère « sortir de cette crise énergétique », a affirmé le ministre. En parallèle, le dispositif du chèque énergie sera également élargi. L’objectif ? Cibler les ménages les plus modestes mais aussi une partie de la classe moyenne. Ainsi, ce dispositif devrait profiter à douze millions de foyers, contre six jusqu’à présent. « Ce que nous avons fait sur l’année 2022 représente un engagement encore plus important en termes de coût », explique l’ancien ministre du Budget, qui se félicite que l’économie résiste malgré les difficultés.

Retraites : équilibrer le système

Dans ce contexte, est-il vraiment raisonnable de se lancer dans la réforme des retraites cet automne ? « Oui, car cette réforme est essentielle. Notre système actuel n’est pas équilibré financièrement », affirme Olivier Dussopt. Poutant, l’opposition et l’ensemble des partenaires sociaux y semblent opposés. Selon le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), pour la première fois depuis la crise économique de 2008, le système des retraites était excédentaire en 2021, et devrait également l’être en 2022. Néanmoins, il devrait, de nouveau, être déficitaire dès 2023. Le report de l’âge légal à 65 ans ? « Ce n’est pas un totem », déclare le ministre, qui se dit prêt à travailler sur le sujet et ouvert aux concertations. L’opposition et les syndicats craignent que cette mesure d’âge se glisse dans le Projet de loi finance de la Sécurité Sociale (PLFSS). « Nous n’excluons aucune hypothèse. Nous devons trouver les modalités. Pour l’heure, elles ne sont pas arrêtées », répond Olivier Dussopt. Sans vouloir donner d'échéance, il se dit convaincu de faire cette réforme de manière « la plus efficace », tout en « respectant le rythme des concertations ».