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Les négociations autour de la réforme des retraites se poursuivent. Le gouvernement et les syndicats entament, jeudi 1er décembre, leur troisième cycle de concertation, qui portera sur les mesures d’âge. Parmi les principaux sujets de préoccupation : le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. « Le premier temps c’est d’abord d’écouter. À la fin, nous annoncerons la réforme des retraites. Nous nous inscrivons dans une feuille de route fixée par le président de la République pendant la campagne présidentielle : un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite : à 64 ans en 2027 ans et à 65 ans en 2031 », commente, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein-Emploi et de l'Insertion, invité des 4 vérités, ce mercredi 30 novembre 2022, sur France 2. L’objectif du gouvernement ? « Améliorer notre système » et le « redresser », qualifié d’injuste et de déficitaire par le ministre en charge de cette réforme. Néanmoins, les syndicats maintiennent leur opposition avec fermeté. « Je respecte les positions qu’ils expriment. (…) Les concertations permettent de tracer un chemin, de trouver des points de convergence. Nous essayons d’en trouver un maximum », affirme le ministre. Les grandes lignes de cette réforme devraient ainsi être rendues publiques avant Noël et le texte définitif devrait être présenté en janvier devant le Parlement.

Malgré une forte opposition, la réforme de l’assurance chômage a été adoptée définitivement en commission mixte paritaire, le 17 novembre dernier, où députés et sénateurs ont finalement trouvé un accord. Cette réforme s’appliquera à partir du 1er février 2023. Le principe ? Les indemnisations s’adaptent à la situation du marché de l’emploi. « Nous avons une économie qui crée de l’emploi et des entreprises qui ont des difficultés de recrutement. Nous devons avoir un système plus incitatif. C’est la raison pour laquelle nous allons diminuer la durée maximum d’indemnisation de 25% avec une précaution : si dans 18 mois le taux de chômage remonte, ces droits seront reconstitués », explique Olivier Dussopt, qui évoque également d’autres solutions notamment dans la formation.

Loi immigration : les métiers en tension au cœur de la discorde

Alors que l’inflation continue de faire rage et alors que de nombreux salariés revendiquent une hausse des salaires, certains évoquent également le partage de la richesse créée par les entreprises. « C’est la volonté exprimée pendant la campagne présidentielle de faire en sorte que les entreprises qui dégagent des profils, qui vont bien, les salariés puissent y être associés et puissent bénéficier de ce partage », souligne le ministre, affirmant que les partenaires sociaux avaient ouvert une négociation sur le sujet qui se tiendra jusqu’à la fin du mois de janvier.

Dans le cadre de la future loi immigration, le ministre du travail et de l’Intérieur, Gérald Darmanin souhaitent la création d'un titre de séjour pour les personnes étrangères qui travaillent dans les métiers en tension. L’objectif ? Encourager le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à recruter. La droite qualifie cela de « régularisation massive ». « Des hommes et des femmes sont là depuis longtemps et travaillent de manière déclarée alors même qu’ils sont en situation irrégulière. Il faut regarder la réalité en face et admettre que beaucoup d’entre eux travaillent dans des métiers en tension. Permettre de régulariser ces hommes et femmes qui sont là depuis longtemps et sont utiles à l’économie me paraît être une mesure de bon sens. C’est répondre à un besoin économique et reconnaître la volonté d’intégration de ces personnes », réagit Olivier Dussopt.