C’était la première mobilisation de l’automne. Jeudi 29 septembre, au moins 40 000 personnes se sont rassemblées à Paris dans le cadre de la journée de grève générale, pour manifester contre la réforme des retraites et la hausse des salaires, rapportent les syndicats organisateurs. Au moins 200 rassemblements ont été tenus partout en France, alors que le gouvernement annonce vouloir faire voter le texte de la retraite d’ici la fin de l’hiver. Mercredi 28 septembre, le président de la République a réuni autour d’un dîner les responsables de la majorité ainsi que les ministres concernés. Il s’est montré ferme sur le sujet. « J'ai un mandat électoral, on ne peut pas tergiverser (...) Je suis là pour faire les réformes et je les ferai », a-t-il déclaré, d’après le site Franceinfo. Emmanuel Macron va plus loin et n’exclut pas une dissolution si cette loi ne passe pas à l’Assemblée nationale, où le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative. « Cette réforme est nécessaire et elle avait été annoncée par le président de la République depuis son premier mandat. Nous allons vers un déficit très important du système des retraites par répartition. Il faut une réforme concertée, juste, qui prenne en compte la pénibilité des métiers et la durée du travail », commente le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein, invité des 4 vérités sur France 2, vendredi 30 septembre. Depuis plusieurs semaines, deux lignes s’affrontent au sein même de la majorité concernant ce dossier épineux. Celle d’une réforme rapide, soutenue notamment par Bruno Lemaire, Gabriel Attal ou encore Aurore Bergé, et celle qui « s’oppose à un passage en force », prônée par François Bayrou, Franck Rester ou encore Olivier Dussopt. « On verra ce que donne la concertation », affirme l’ancien socialiste au micro de Jeff Wittenberg. « Il y a des métiers pénibles, il faudra que cette réforme en tienne compte », précise-t-il.
Dans un contexte de tension sociale et de crise du pouvoir d’achat, une dissolution de l’Assemblée nationale pourrait-elle porter l’extrême droite au pouvoir ? « Il faut toujours le Rassemblement national, mais il faudrait expliquer pourquoi c’est un danger. Le président de la République s’est fait élire sur un programme. S’il ne se sent pas en capacité de mettre en œuvre ce programme, il prendra les décisions qui sont les siennes », réagit le maire de Clichy sous bois, souhaitant que « la concertation aille jusqu’au bout ».
La 82e édition du congrès HLM de Lyon s’est tenue du 27 au 29 septembre 2022, sur fond d’inflation et de crise énergétique. « Nous devons être tous citoyens pour notre pouvoir d’achat et pour la planète », explique le ministre, alors que le gouvernement appelle à la sobriété. Néanmoins, « il y a des gens qui souffrent, et on ne va pas rajouter de la souffrance à la souffrance », assure-t-il.