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Après avoir déposé le 49.3 mercredi 19 octobre, pour faire adopter la première partie du budget 2023, Elisabeth Borne a une nouvelle fois engagé la responsabilité du gouvernement jeudi 20 octobre à l'Assemblée nationale, afin de faire adopter la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Dépourvue de majorité absolue dans l’hémicycle, c’est la deuxième fois en deux jours que la Première ministre est contrainte de recourir à cet article permettant de faire adopter un texte sans vote. « Nous ne pouvons pas prendre le risque d'un nouveau rejet ou d'un texte, de nouveau dénaturé », a-t-elle fait valoir devant les députés. Certains partis d’opposition comme le groupe Nupes ont d’ores et déjà annoncé vouloir déposer une motion de censure. Néanmoins, Les Républicains, seul parti apte à pouvoir coaliser les oppositions, ne déposera pas de motion de censure. « Le président de la République doit écouter les représentants de tous les groupes de l’Assemblée nationale, mais nous avons le devoir d’être des députés les plus utiles possibles », réagit Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités vendredi 21 octobre, sur France 2. « Tout ça ne changerait absolument rien. Je comprends que les amis de M. Mélenchon et de M. Martinez aient envie de venir ajouter du désordre au désordre mais que l’on ne compte pas sur nous pour venir grossir le cortège », renchérit-il, appelant au « sérieux ».

C’est dans ce contexte que le débat sur la réforme des retraites se prépare. Ce projet doit notamment prévoir un allongement de l’âge légal du départ à la retraite. « Il faut que le président de la République explique pourquoi il fait cette réforme, car personne n’y comprend rien », estime Olivier Marleix, qui n’exclut pas d’y être favorable sous certaines conditions.

Mercredi 19 octobre, le Sénat, majoritairement à droite, a rejeté en première lecture une proposition de loi transpartisane visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution. Néanmoins, ce refus ne signifie pas la fin des débats. Deux nouvelles propositions de loi constitutionnelle sont dans les tuyaux à l’Assemblée, à l’initiative de la Nupes et du groupe Renaissance. « Je n’ai pas de problème d’inscription de l’ IVG dans la Constitution. Mais la rédaction qui est proposée aujourd’hui est extrêmement maladroite. (…) Le délai de 14 semaines disparaît. Cela piétine tout le travail d’équilibre qui a été voulu par Simone Veil », commente le député LR D’Eure-et-Loir, se disant favorable à « une copie de la loi de 1975 ».

Meurtre de Lola : « L’échec de l’Etat »

Le meurtre de la jeune Lola, adolescente de 12 ans, violée et assassinée il y a près d'une semaine continue d’émouvoir partout en France. Ce drame a désormais pris une tournure politique. A droite, l’opposition pointe du doigt la responsabilité du gouvernement et s’en prend notamment à sa politique migratoire. « Ce drame est d’une horreur absolue. Pour beaucoup, c’est le drame de trop. (…) Il y avait une obligation de quitter le territoire et cela n’a pas été fait », déclare Olivier Marleix. Selon lui, le « laxisme total » a conduit à ce drame. « Cela représente l’échec de l’Etat », conclut-il.