Journée noire en perspective. Ce mardi 18 octobre, la CGT et plusieurs autres syndicats, appellent à la grève générale, réclamant notamment des hausses de salaire. Après le secteur de l'énergie (raffineries et centrales nucléaires), celui des transports, de l'éducation et la fonction publique sont également concernés. Cela fait maintenant deux semaines que le mouvement de grève dans les raffineries et les dépôts à commencer. Depuis, près de 30% des stations-services du pays sont en difficulté d’approvisionnement de carburant. Si la situation s’améliore petit à petit, lundi 17 octobre, en fin de journée, 28,1% des stations-service connaissaient encore des difficultés, avec une rupture sur au moins un produit, selon la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Dans la foulée, Emmanuel Macron a assuré vouloir que cette crise « se règle le plus vite possible ». « Nous faisons le maximum pour résoudre cette galère », promet Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, invité des 4 vérités, mardi 18 octobre 2022, sur France 2.
Alors que l’exécutif a procédé aux réquisitions de certains salariés dans certaines raffineries, quand peut-on prévoir un retour à la normale ? « Dans certaines régions, des progrès sont notables. (…) On continue d’activer toutes les voies de camion pour y arriver », explique Olivier Véran, qui espère un retour à la normale « le plus tôt possible partout ». Selon l’ancien ministre de la Santé, le gouvernement veille « heure par heure » l’évolution de la situation. Lundi 17 octobre, de nouvelles réquisitions ont été annoncées aux dépôts de Dunkerque et Feyzin. L’objectif ? Alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté. Olivier Véran l’assure : « Il y a aura autant de réquisitions que nécessaire », espérant une amélioration d'ici demain soir.
Ce mardi est également un jour de grève, notamment dans la fonction publique, l’éducation, les transports, l’agroalimentaire pour revendiquer une hausse des salaires. « Nous avons procédé à une hausse des salaires cet été », explique Olivier Véran. « Nous faisons des choix pour protéger les Français de l’inflation. Nous devons faire des choix et, en responsabilité, mettre l’accent sur le travail », poursuit-il. Dans le secteur privé, « nous sommes à l’écoute », mais « en interaction avec les uns et les autres, pour nous assurer que les conditions du dialogue sont respectées ».
Budget 2023, le 49.3 pour demain ?
Dans ce contexte de tension sociale, le débat sur le budget 2023 se poursuit à l’Assemblée nationale. Ne disposant que d’une majorité relative, l’exécutif n’exclut pas un recours au 49.3, « d’ici la journée de demain », confie Olivier Véran, qui se félicite néanmoins des « débats de qualité » dans l’hémicycle. Néanmoins, dans ce contexte, le gouvernement exclut tout report du calendrier de la réforme des retraites.