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Le 20 juin dernier, la première ministre, Élisabeth Borne, invitée sur la plateforme Brut a annoncé le lancement d’un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire dès la rentrée de septembre. L’objectif ? « Mieux prévenir les drames » tels que ceux survenus « ces dernières semaines ». Parmi les mesures présentées, les établissements devront signaler « systématiquement » aux procureurs les cas de harcèlement. « On a besoin d’accélérer en la matière. Cela veut dire, plus de formation pour les enseignants, cela veut dire aussi la possibilité de déplacer l’élève harceleur, on va également généraliser le dispositif phare de détection et prise en charge des victimes dans tous les lycées », explique Pap Ndiaye, invité des 4 Vérités. Dans chaque établissement, école, collège, un adulte référent sera chargé de la mise en place et du suivi du plan anti harcèlement. « Avec le ministère de l’Intérieur, de la Justice et du numérique nous allons nous assurer qu'il y ait une bonne coordination entre tous les services de l’Etat », précise le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse. Suite à la mort de Lindsay, une adolescente qui a mis fin à ses jours en mai dans le Pas-de-Calais, le gouvernement avait déjà annoncé que la lutte contre le harcèlement serait la « priorité absolue » de la rentrée 2023 et avait notamment annoncé la mise en place d’une heure de sensibilisation pour tous les collégiens de France avant la fin de l’année scolaire. « Cela s’est fait dans un très grand nombre de collèges et se poursuivra à la rentrée. Elle porte sur le cyberharcèlement. Nous allons poursuivre nos efforts avec notamment une sensibilisation des parents. L’école peut faire beaucoup, mais ne peut pas tout faire », souligne le ministre, annonçant notamment une hausse des moyens pour le numéro d’urgence gratuit 3018.

Le ministre prévoit également de réformer l'enseignement moral et civique (EMC), qui a pour objectif de transmettre aux élèves les fondamentaux autour des libertés individuelles, la démocratie, l’égalité et la laïcité. « On va doubler le temps consacré à l’EMC. À partir de la rentrée 2024, cela passera de 30 minutes à 1 heure. On va également procéder à une refonte des programmes autour de trois pôles : la laïcité, le développement durable, les questions sur le numérique », explique Pap Ndiaye. Concernant la règle de la laïcité, le ministre de l’Éducation ne lâche rien. « Elles sont appliquées fermement. On ne met pas la poussière sur le tapis, on publie des données chaque mois », insiste-il.

Bac 2023, le troisième trimestre porté disparu 

Cette année scolaire était également la première du bac nouvelle version, caractérisée notamment par un avancement des épreuves des matières principales au mois de mars. Ce dispositif a notamment entraîné la démobilisation d’une grande partie des élèves au troisième trimestre. « Nous allons recevoir les choses, on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle. On a un problème majeur avec ce troisième trimestre. J’écarte la possibilité de ne pas donner les résultats tout de suite. Il y a d'autres possibilités que nous examinerons », affirme le ministre.