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Pour la troisième fois consécutive, Philippe Poutou, chef de fil du Nouveau Parti Anticapitaliste concourt au titre suprême à la présidence de l’Élysée. Avec l'obtention de 1,5% des suffrages à la dernière élection, l’adjoint à la Mairie de Bordeaux ne perd pas de vue son combat pour faire tomber la société capitaliste et faire entendre la voix des « antiracistes, féministes, anti-militaristes et anti-colonialistes ». Il explique au micro de Jeff Wittenberg défendre un « monde solidaire sans frontière » où il serait possible d’accueillir tous les migrants quel qu’ils soient. Ce militant de la première heure souhaite réorganiser le mouvement social, un terrain sur lequel se rejoignent les candidats d’extrême gauche comme Nathalie Arthaud. Pour Philippe Poutou, il s’agit de deux familles bien distinctes de la gauche radicale qui promeut des « pratiques militantes différentes » à l’instar des doublons ou triplons observés à droite. Il y a quelques semaines, Ségolène Royal avait tagué Jean-Luc Mélenchon de vote utile en invitant ce côté de l’échiquier politique à se rassembler autour du candidat PCF. « Ça se discute » s’exclame notre invité qui veut faire entendre ces « idées de la révolte et de la bataille sociale comme ce qui se passe en Corse ». Alors que la gauche souffre cruellement d’un manque d'unité, est-il encore possible de rafistoler la gauche ? Pour le candidat NPA, le vote utile doit servir à cette gauche radicale qui peine encore à se faire entendre. 

Le 12 mars, le fondateur de la ligue communiste révolutionnaire, Alain Krivine, est décédé. Pour le précurseur de la NPA, « le pouvoir n’est pas pas dans les urnes », un adage et une vision des élections que Philippe Poutou partagent. Pour justifier sa candidature, il se refuse à voir une élection jouée entre « candidats des riches […] l’enjeu n’est pas que de changer de Président mais aussi de discuter de la société ». 


Présidentielle : des programmes en demi-teinte 


Hier, Emmanuel Macron dévoilait les grandes lignes de son programme dans lequel il a mis l’accent sur l’éducation et la santé avant de promettre le plein emploi en 2027. Ces propositions prêtent à sourire pour notre invité qui lit entre les lignes « une attaque antisociale avec la retraite à 65 ans, faire travailler les chômeurs en ne les payant pas plus ». Aux antipodes de la droite capitaliste, Philippe Poutou propose « le partage des richesses, la retraite à 60 ans, un revenu minimum à 1800€ et la diminution du temps de travail » en réponse à l’urgence sociale et écologique.