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Emmanuel Macron est arrivé en Algérie jeudi 25 août 2022 pour une visite officielle de trois jours. L’objectif principal de ce déplacement est de « refonder la relation bilatérale entre Paris et Alger » en annonçant par exemple la création d’une commission mixte d’historiens français et algériens sur la colonisation et la guerre. Pour Philippe Ballard, député Rassemblement national, « se parler, c’est toujours bien. (…) Il ne faut pas confondre apaisement et soumission quand on parle de devoir de mémoire. Il faut être deux. On ne peut pas toujours, ce que fait souvent l’Algérie, demander à la France d’être dans l’excuse perpétuelle et, du côté du FLN  n’avoir aucune phrase, aucune parole pour les milliers de harkis et de « pieds noirs » qui ont été assassinés il y a une soixantaine d’années ». 



Officiellement, cette visite est un devoir mémoriel, mais officieusement, il y a une volonté aussi de l’Élysée d’aller nouer des partenariats sur le gaz. Pour l’ancien conseiller d’Île-de-France, « on s’est tiré une balle dans le pied avec le boycott du gaz russe ». « L’économie russe se porte très bien. L’économie française et les pays de l’Union européenne, eux, commencent à entrevoir une récession terrible. Il y a un mur d’inflation qui se dresse devant nous » poursuit-il. L’invité des 4 vérités profite de cette thématique abordée pour venir sur la déclaration qu’a faite Emmanuel Macron le 24 août dernier en ouverture du premier Conseil des ministres de la rentrée. En effet, le président de la République avait annoncé « que c’était la fin de l’abondance », une expression qui a choqué des millions de Français. « Depuis des années, il y a des Français qui ne sont plus dans l’abondance et se demandent le 10 du mois comment ils vont finir ce dernier. Monsieur Emmanuel Macron, comme d’autres, ont été les apôtres de cette mondialisation. (…) La crise de la Covid et la guerre en Ukraine ont cassé les chaînes de valeurs. On s’est aperçu qu’on était tous dépendants les uns des autres. (…) Nous, on parle de souveraineté et de relocalisation. Vous ne pouvez pas retirer à Marine Le Pen et au Rassemblement national d’avoir toujours été cohérents sur ce thème ».