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Mardi 5 avril 2022, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est exprimé par visioconférence devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après la découverte de massacres qui auraient été commis par les soldats russes, notamment à Boutcha, une ville au Nord Ouest de Kiev. Le chef d’Etat a appelé l’ONU à réagir face aux « crimes de guerre » commis selon lui par la Russie, sans quoi les Nations unies n’auraient qu’à « simplement fermer ». Il a également demandé l’exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi qu’une réforme du système des Nations unies, afin que « le droit de veto ne signifie pas le droit de tuer ». « On a envie de tout faire pour que Poutine soit fragilisé pour arrêter cette guerre. Il faut une campagne de dénonciation, mais il y a beaucoup d’hypocrisie », a réagi le candidat à l’élection présidentielle Philippe Poutou, invité des 4 Vérités, mercredi 6 avril, sur France 2. Pour accroître la pression sur Moscou, certains responsables européens veulent imposer un embargo de grande ampleur sur le gaz russe, mais aussi le pétrole et le charbon. « Il faut aussi faire attention à ce que ce ne soit pas les populations qui trinquent », a estimé le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), appelant à une « solidarité internationale des peuples », pour lutter « par en bas contre les dictatures ». Pour lui, «on ne peut pas faire confiance aux dirigeants du monde », qui « font des affaires sur le dos des peuples ».

Mardi 5 avril, Emmanuel Macron a épinglé Marine Le Pen sur ses liens avec la Russie. Sans la nommer, il s’est défendu de toute « complaisance » à l’égard de Vladimir Poutine. « C’est pas chez moi qu’il faut chercher des financements du côté de la Russie. C’est chez d’autres candidats", a-t-il martelé. « On ne peut pas applaudir Macron quand il tacle Le Pen sur ces questions-là parce que lui-même est ambigu avec les liens de l’Etat et Total avec l’oligarchie russe », a réagi Philippe Poutou.


Une élection un peu perdue

Invité sur le plateau de l’émission Elysée 2022, mardi 5 avril, sur France 2, Philippe Poutou n’a pas mâché ses mots à l’égard d’Eric Zemmour, le qualifiant de « raciste, fasciste accusé d’agression sexuelle ». « Le combat contre l’extrême droite, c’est dans la rue », a insisté le candidat qui veut « amorcer une lutte unitaire antifasciste contre les idées réactionnaires ». « Nous sommes dans une société de plus en plus autoritaire, de plus en plus répressive, des lois dépressives. On est dans une urgence démocratique. La population doit s’organiser et se battre », a-t-il plaidé, souhaitant mener une « bataille contre les ultra-riches » et se battre « contre la propriété privée capitaliste ».

Placé en troisième position dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon appelle au vote utile à gauche, pour accéder au second tour. « Au vu des sondages, cela paraît difficile. Ce qui est probable, c’est que ce soit Emmanuel Macron ou l’extrême droite qui gagne. L’élection paraît un peu perdue. Il faut voter NPA pour reconstruire une gauche radicale et anticapitaliste », a-t-il conclu.