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Thierry Curtet reçoit Boris Vallaud, député et président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. Hier, Yaël Braun-Pivet a été reconduite à la présidence de l’Assemblée nationale. La gauche était unie, mais la droite a rejoint l’ancienne majorité présidentielle. Est-ce la preuve que la gauche n’arrive pas à s’imposer et qu’un front anti gauche s’est constitué ? Boris Vallaud constate qu’André Chassaigne, le candidat commun désigné par la gauche, qu’il qualifie « d’homme d’expérience » était en tête au premier tour avec 200 voix. « Il était largement en tête. C’est le bloc politique le plus cohérent, le plus puissant, le premier dans cet hémicycle », rappelle l’invité des 4 Vérités avant d’ajouter « ce qui est regrettable c’est qu’il n’en ait pas été tenu compte puisque c’est la traduction extrêmement précise et arithmétique du choix des électeurs le 07 juillet dernier ». Suite à cette alliance et au soutien de la nouvelle présidente, Boris Vallaud considère qu’il y a aura une forme de rétribution pour la droite. De manière plus générale, le député PS déplore que rien n’ait changé : « Emmanuel Macron est à l’Élysée, Gabriel Attal toujours premier ministre […] et Madame Braun-Pivet reste à l’Assemblée nationale ». « Une forme d’aveuglement » face au message que le Français ont envoyé  aux urnes.

Premier ministre, comment sortir du blocage ?

Emmanuel Macron faisait de cette élection à l’Assemblée nationale une sorte de test. Qui saura rassembler pourra éventuellement devenir Premier ministre. Selon Boris Vallaud, le test est réussi pour la gauche, rappelant qu’elle reste la première formation politique dans l’hémicycle sous l’étiquette du Nouveau Front Populaire. Le député tire trois conclusions des dernières élections législatives : le front républicain a refusé de donner les clés du pouvoir à l’extrême droite, Emmanuel Macron a essuyé une défaite considérable, et le NFP a été placé en tête pour son projet commun. Ne pas prendre en compte le poids du NFP et refuser de nommer un gouvernement issu de cette entente serait « un déni démocratique qui aurait des conséquences de long terme » et « une faute extrêmement lourde », affirme Boris Vallaud rappelant que le front de gauche a réussi à s’entendre pour proposer une candidature commune au poste de Premier ministre en la personnalité de Laurence Tubiana. Candidature refusée par le Président. Afin de sortir de cette impasse, Boris Vallaud propose donc rapidement la mise en place d'un vote des députés.