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C’est le gros dossier de cette rentrée : la réforme des retraites. Selon les derniers sondages, la majorité des Français se disent contre un allongement de l’âge légal à la retraite. « Cette réforme ne se résume pas uniquement à l’allongement de l’âge légal. Cette réforme, c’est aussi prendre en compte les dysfonctionnements de notre système tel qu’il existe aujourd’hui, comme la pénibilité, la longévité, mais aussi les inégalités entre les femmes et les hommes », commente Prisca Thevenot, porte-parole du parti présidentiel, Renaissance, invitée des 4 vérités, sur France 2, samedi 24 septembre. Elle se dit favorable à un effort de « pédagogie, mais aussi de concertation, de consultation et de co-construction ». Lors du premier quinquennat, un premier projet de réforme des retraites avait déjà provoqué de vastes mouvements sociaux, entraînant des blocages dans le pays, avant d'être finalement avorté. « Pérenniser le système des retraites nécessite aujourd’hui de le regarder dans sa globalité. Ce n’est pas forcément évident, mais nous devons être en responsabilité et avancer », assure la responsable du groupe. Depuis quelques semaines, l'exécutif n’exclut pas de faire intervenir cette réforme via un amendement du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), dont le texte sera étudié le 26 septembre prochain, en Conseil des ministres. Cette piste crispe l’opposition et divise au sein même de la majorité, certains craignant un passage en force. « L’ensemble de ces discussions ont lieu sur la forme, non pas du fait de la majorité présidentielle, mais pour la simple et seule raison qu’une partie des oppositions est, par défaut, contre tout, et pour rien », estime Prisca Thevenot. « Peu importe le véhicule législatif, il faut que cette discussion ait lieu. Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est que la majorité veut travailler et qu’une partie de l’opposition refuse tout dialogue avant même de s’asseoir à la table », ajoute-t-elle, appelant « tous les cadres politiques à prendre leurs responsabilités ».

Nupes : la gauche dans la tourmente

À gauche, l’alliance de la NUPES est actuellement dans la tourmente. Après la mise en retrait du député de La France Insoumise, Adrien Quatennens, qui a reconnu, dimanche 18 septembre, avoir été violent à plusieurs reprises avec son épouse, c’est l'écologiste Julien Bayou qui fait l’objet d’accusations de violence de la part de son ex-compagne. « Pour être honnête, il n’y a pas plus à dire sur cela. La justice doit faire son œuvre et son travail », réagit Prisca Thevenot. Elle pointe néanmoins du doigt la réaction d'un certain nombre de cadres de La France Insoumise. En effet, quelques heures après les déclarations d’Adrien Quatennens, dans un communiqué, Jean-Luc Mélenchon avait « salué son courage ». « On est passé de la gauche des valeurs à la gauche des copains. Quand il s’agit de violences conjugales, nous devons être fermes. Nous ne devons avoir aucune complaisance », assure-t-elle.