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Selon les dernières enquêtes d’opinion, il pourrait y avoir une majorité relative pour le Rassemblement national à l’Assemblée. Or, quelques jours plus tôt, Jordan Bardella a déclaré qu’il ne rentrerait à Matignon que s’il avait une majorité absolue. Invité sur le plateau des 4 vérités samedi 22 juin, Thomas Ménagé, député sortant du Rassemblement national, confirme en effet que si aucune formation n’est majoritaire le 7 juillet prochain, le parti ne compte pas installer Jordan Bardella à un poste de ministre, quel qu’il fut. « [Il] ne souhaite pas être premier ministre pour être premier ministre (…) mais pour pouvoir mettre en place le projet et les mesures qui sont plébiscitées par les français. » 

Cette semaine a été marquée par les renoncements du RN concernant certaines propositions de son programme. Le parti a par ailleurs annoncé qu’il ne mettra pas en place ses mesures s’il n’obtient pas la majorité à l’Assemblée. Un « refus d’obstacle », selon le premier ministre, Gabriel Attal. Ainsi, parmi les mesures annoncées par le RN et qui ne verront pas forcément le jour dans un futur proche, la baisse de TVA sur les produits de première nécessité. De même, la réforme de retraites a été abrogée. Thomas Ménagé justifie ces choix par un « discours de lucidité ». « C’est important de dire aux électeurs qu’il y aura deux temps : un temps d’urgence (…) et à l’automne, des réformes structurelles (…) avec une réforme des retraites ». Une réforme dont l’objectif d’âge légal à atteindre est de 62 ans. Jordan Bardella doit présenter le projet lundi 24 juin en conférence de presse. 

Quelles conséquences sur la liberté d’expression si le Rassemblement arrivait au pouvoir ? 

Certains français s’inquiètent sur les possibles retombées d’une arrivée du Rassemblement national au pouvoir. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur le peuple Français ? La liberté de s’exprimer, de manifester, sont-elles menacées ? Des violences sont-elles à prévoir de la part des opposants ? « L'État, nos forces de l’ordre, nos forces intérieures, feront en sorte que tout se passe bien », assure l’homme politique. 

Pour ces élections législatives, l’explosion des demandes de procuration semble annoncer un net regain de la participation. Un sursaut que le député sortant explique par la volonté des électeurs des « faire barrage au chaos que serait l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon ou Philippe Poutou au pouvoir. » 

Certains français issus de l’immigration constatent une libération de la parole raciste depuis quelque temps. Un reportage d’Envoyé spécial diffusé sur France 2 jeudi 20 juin montre par exemple des électeurs de Jordan Bardella tenir ce genre de propos envers une voisine. Beaucoup craignent, avec l’arrivée du FN au pouvoir, une parole encore plus violente et décomplexée. « Marine Le Pen a toujours condamné les paroles racistes (…) Elles sont à l’opposé du projet républicain que nous défendons », clame l’invité politique. Il informe dans le même temps avoir saisi l’Arcom, car, dit-il, la femme qui témoigne serait une militante du Parti communiste « qui agit aujourd’hui contre le Rassemblement national ». Il dénonce un manque d’honnêteté du service public à une semaine des élections.