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Le transfert de militants indépendantistes kanaks dans les prisons métropolitaines, entamé depuis ce samedi 22 juin, fait grincer des dents et est accusé d’attiser les tensions sur l’archipel. Des critiques contre la politique du gouvernement menée en Nouvelle-Calédonie qui ne sont pas l’apanage des représentants politiques de gauche ou d’extrême gauche. Marine Le Pen, invitée des 4 vérités, avoue les mêmes préoccupations. Selon elle, la situation est « terriblement préoccupante ». Elle évoque des Calédoniens « épuisés de défendre leur famille et leur domicile ». Une situation dans le territoire d’Outre Mer qu’elle considère être une conséquence directe d’une « série de maladresses » provoquées par la présidence de la République, à laquelle la seule réponse serait, selon elle, un gouvernement Rassemblement National. Pour la femme politique, seul son parti pourrait « tenter de renouer le lien », car il serait impossible d’envisager sous leur gouvernance un avenir « communauté contre communauté ». 

Le programme de l’extrême droite 

Pour notre invitée, la campagne du Rassemblement National dans le but de gagner ces législatives imminentes est axée sur trois grands points : l’immigration, l’insécurité et le pouvoir d’achat. À propos de ce dernier, elle souhaite mettre en place un programme économique ambitieux, dont l’une des mesures phares serait la baisse de la TVA sur les énergies à 5,5%, ce qu’elle estime faisable d’ici juillet. Elle veut également s’attaquer aux 12 milliards d’euros de niche fiscale, et revenir sur l’indemnisation du chômage, dont elle estime la réforme menée par Gabriel Attal « profondément injuste ». De la même manière, elle veut inciter les jeunes à rester en France et construire leur vie ici, et se lamente de la « richesse intellectuelle » perdue lors de l’immigration des cerveaux. 

Au sujet de l’interdiction du voile dans l’espace public, évoquée sur le plateau de Télématin, l’ancienne présidente du Rassemblement National précise qu’il est un engrenage parmi une lutte plus globale contre les idéologies islamistes menée par son parti. Ainsi, si Jordan Bardella devenait Premier ministre le 7 juillet suite à une victoire électorale, son gouvernement d’extrême droite entendrait mener « un combat efficace contre l’islamisme », dont les tenants et aboutissants précis sont pour l’instant tus par Marine Le Pen. Quant au projet de loi sur la fin de vie, « ce n’est pas l’urgence » pour cette dernière. Un sujet qui passe donc après la stabilisation des finances publiques et la lutte contre l’islamisme. 

Les représentants de la majorité présidentielle ont tour à tour évoqué, d’interview en interview, le risque d’émeutes, voire de guerre civile, si un élu des « extrêmes » prenait ses quartiers à Matignon. Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, le véritable risque se trouve à gauche de l’échiquier politique : « l’extrême gauche agit depuis toujours par la violence. Maintenant, ils se mettent à manifester contre les élections. Ils vont faire quoi après ? Prendre le Capitole ? », s’insurge-t-elle. Elle prend à parti le président de la République, ainsi que Thomas Sotto, et les appelle à faire respecter les règles républicaines et les résultats d’élections, avant de s’adresser directement à ses électeur et de leur rappeler : « On peut gagner, c’est le moment d’aller voter ».