Président sortant du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Sylvain Maillard ne renouvellera pas sa candidature. Et c’est Gabriel Attal qui tient la corde pour prendre sa succession, seul candidat présumé à cette fonction. En effet, Gérald Darmanin et Elisabeth Borne ont finalement renoncé « dans un choix d’unité ». « Il nous semble important que notre groupe soit uni et il nous faut une seule direction » défend Sylvain Maillard.
À l’inverse, Yaël Braun-Pivet compte bien regagner son siège de présidente de l’Assemblée nationale. Un souhait largement approuvé par le camp présidentiel : « C’est le meilleur choix pour nous tous […] elle a vraiment été à la hauteur de sa tâche » souligne l’ancien président de Renaissance. Pourtant, les Français ont exprimé derrière les isoloirs, une volonté de changement, avec un bloc de gauche nettement supérieur. Ce qui pourrait, de facto, faire vaciller la présidente sortante.
Gouvernement : l’introuvable coalition
Dans ce grand feuilleton politique, chacun tente de trouver sa place dans cette nouvelle Assemblée toute neuve, qui reste néanmoins privée d’une majorité absolue. Au sein de l’ancienne majorité présidentielle, quelques dissensions se font sentir concernant le chemin à prendre en vue d’une future coalition. Tantôt à droite pour certains, tantôt à gauche pour d’autres, le camp présidentiel est dans l’impasse. Selon Sylvain Maillard, ce virage politique se précise : « Il faut nous ouvrir à gauche et à droite avec Les Républicains […] mais aussi avec les Socialistes qui veulent travailler dans l’arc républicain » affirme notre invité. Pourtant, ni Laurent Wauquiez à droite de l’échiquier, ni Olivier Faure sur la frange de gauche n’envisagent une alliance avec Renaissance. « Je crois que chacun sera appelé à la réalité des choses. Nous avons besoin de construire une coalition de l’arc républicain avec des objets politiques parfaitement identifiés. Nous sommes prêts à travailler sur des projets extrêmement précis » , poursuit-il. Grande gagnante de ces élections anticipées, la gauche quant à elle revendique la direction du gouvernement en vertu de sa majorité relative.