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La France s'embrase depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. De nombreuses scènes de violences, incendies et pillages ont éclaté dans tout le pays. Selon le ministère de l’Intérieur, 3647 personnes ont été placées en garde à vue, dont 1147 mineurs. « Cela dit beaucoup de choses, mais la priorité était d’abord le retour au calme. (…) Il y a eu un drame qui a provoqué un mouvement d’effroi dans le pays. La justice a été saisie et la vérité sera établie. C’est la priorité », commente Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du service national universel, invitée des 4 Vérités, vendredi 07 juillet 2023, sur France 2. Une jeunesse en rupture ? Face à cette violence, le chef de l’État, Emmanuel Macron envisage une sanction financière visant les familles des émeutiers. « Quand vous avez un enfant de 11 ans dans la rue, il n’a rien à y faire. (…) Bien sûr qu’il y a une responsabilité à tenir et un accompagnement humain. Les sanctions peuvent être financières ou éducatives. Quand vous avez beaucoup de droits, vous avez aussi des devoirs. Ces devoirs, c’est d’abord de s’occuper de ses enfants et pour les majeurs d’avoir des punitions. La Justice saura prendre des décisions fermes », affirme la Conseillère communautaire de Nantes Métropole.

Auditionné sur l'origine et le profil des 3651 émeutiers interpellés devant le Sénat, le ministre de l'Intérieur a affirmé qu' il y a beaucoup de Kevin et de Matteo ». « Ces jeunes, nous avons besoin de les accompagner dans l’amour de la France. Mais ne soyons pas naïfs. Ne tombons pas dans les stéréotypes que l’extrême droite plaide sur tous les plateaux. Des enfants de l’immigration il y en a dans notre pays mais la France ne regarde personne comme ça. Elle regarde chaque jeune comme Français ou pas. 80% des personnes interpellées étaient françaises », précise Sarah El Haïry.

Service national universel : où en est-il ?

Concernant la mise en place du service national universel, à partir de la rentrée prochaine, 12 jours pris sur le temps scolaire seront instaurés de façon facultative. « Ça se généralise. L’année dernière, 32 000 personnes sont parties en séjour de cohésion. Cette année, beaucoup de jeunes sont en liste d’attente. La question de l’obligation est une étape qui arrivera certainement un jour avec le débat parlementaire nécessaire », explique la ministre, affirmant qu’elle n’a « aucun tabou sur les modalités ». « Plus de jeunes le feront, mieux le pays se portera ».

Marlène Schiappa est actuellement visée par une commission d’enquête du Sénat pour sa gestion accablante du Fond Marianne doté de 2,5 millions d’euros. « C’est une décision qui appartient au président de la République. La justice est saisie. Il y aura des conséquences et des conclusions. Marlène Schiappa est une ministre engagée, le combat aujourd’hui est contre les séparatistes », assure Sarah El Haïry.