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Dimanche 30 janvier, Christiane Taubira est sortie victorieuse de la Primaire populaire de la gauche. Après le résultat de cette initiative citoyenne inédite, qui a rassemblé près de 400 000 votants, l’ancienne ministre de la Justice a appelé à « l'union et au rassemblement » en vue de l'élection présidentielle. Néanmoins, la gauche semble aujourd’hui dans l’impasse. Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo refusent de se soumettre au verdict. Qui pour représenter la gauche à l’élection présidentielle ? « La légitimité sera attribuée à celui qui parviendra à rassembler la gauche », estime Ségolène Royal, invitée des 4 Vérités, mardi 01 février, sur France 2. « Ce vote est un succès démocratique de par la très forte participation. C’est une indication, un peu baroque, mais il faudrait que les leaders politiques soient capables de se rassembler et décider qui des trois pourrait faire ce rassemblement », argue l’ancienne candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle, qui appelle à l’union. Selon elle, les leaders politiques doivent se réunir pour incarner les couleurs de la gauche et répondre à l’aspiration des électeurs. « S’ils ne sont pas capables de faire preuve de sagesse, alors ce sera la bérézina, pour chaque parti, lors des législatives », a-t-elle affirmé, ne souhaitant pas révéler pour qui elle votera.

L’ancienne ministre de l'Écologie sous François Hollande, a également déploré le bilan écologique du gouvernement actuel. « Depuis l’arrivée de ce gouvernement, il y a eu quatre ministres de l’environnement en cinq ans. Il ne peut pas avoir d’efficacité écologique avec une valse des ministres, et fur et mesure de leur incompétence et leur incapacité à peser », a-t-elle lâché, au micro de Caroline Roux. Et de renchérir : « Tout ce que j’avais mis en place a été détruit. Il faut de la continuité dans les dossiers environnementaux ».

Mali : réinterroger la politique française en Afrique

Sur un tout autre volet, les autorités maliennes, dominées par les militaires, ont décidé, lundi 31 janvier, d’expulser l’ambassadeur de France, suite à des récentes déclarations tenues par Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères. « On voit aujourd’hui l’impasse de la présence française au Mali. La population constate aujourd’hui que la présence militaire française n’a pas permis d’éradiquer le terrorisme », a commenté Ségolène Royal. Elle déplore le manque de soutien de la communauté internationale et notamment des Etats-Unis. « Il faut mettre des conditions pour rester, résister à cette montée de sentiment anti Français et réinterroger la politique française en Afrique pour être au service du développement économique de l’Afrique », a- t-elle conclu.