Description

Caroline Roux reçoit Ségolène Royal, ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique dans les 4 vérités. 


Ce week-end, Ségolène Royal n’a pas réussi à convaincre les expatriés : la finaliste de la présidentielle en 2007 n’a pas réussi à devenir sénatrice des Français de l’étranger. Une défaite fracassante avec 11 voix sur 533. Même si l’ancienne ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer n’en est pas à son premier échec politique, celui-ci est particulièrement difficile à encaisser : « Elle est plus amère parce que je n’aime pas le sectarisme » déplore-t-elle. Une défaite probablement instiguée par son propre parti, le PS, qui a positionné un candidat sans même l’en avoir informé explique l’ex-députée avant de poursuivre que « C’est n’est pas la première fois que l’appareil du Parti Socialiste se comporte comme ça […] ma liberté les dérange, il faut des paroles qui rassemblent, ce n’est pas une secte la politique ». Malgré les défaites successives, Ségolène Royal déclare ne « pas pouvoir renoncer » à la vie politique. Elle déclare « s’accrocher » au soutien « des jeunes ». « Ma génération a une responsabilité dans la transmission et je veux qu’une nouvelle génération politique se lève » s'exclame-t-elle. Tandis que le PS lui rend malgré elle sa liberté, Ségolène Royal n'exclut pas une potentielle candidature aux élections présidentielles 2022 face à Anne Hidalgo. Celle qui se sent trahie par sa famille politique ne compte pas pour autant délaisser le Parti socialiste auquel elle s’accroche. 


Primaire écolo : l’heure du choix 


Les Verts vont départager ce soir Yannick Jadot et Sandrine Rousseau pour désigner leur candidat à la présidentielle. Très investie dans l’écologie, que pense l’ancienne présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes des deux candidats en lice ? Pour elle, deux options dans l’écologie : l’écologie radicale et l’écologie de la transition. Celle qui a porté les couleurs du ministère de l’Environnement pendant quatre ans aurait souhaité « la synthèse entre les deux avec l’écologie qui veut sécuriser les transitions ». Et de poursuivre « Je suis pour l’écologie intégrale c'est-à-dire très ambitieuse sur des objectifs qui soient intégrés dans tous les aspects de la vie économique, sociale et culturelle » contre la radicalité du parti. Elle explique d’ailleurs avoir mis en place une loi de transition énergétique avec des avantages fiscaux pour les Français qui souhaitaient faire des travaux de rénovation énergétique, une loi bafouée par les gouvernements qui se sont succédés. Ségolène Royal déplore ce système au détriment de l’écologie et pense qu’il devrait y avoir « des systèmes au sein des parlements qui évaluent lorsqu’un gouvernement change de politique ». 

Avec la flambée des prix du gaz, des carburants et de l’électricité de plus de 12,6 %, dispose-t-on de solutions ? demande Caroline Roux. En son temps, l’ancienne conseillère générale avait bloqué le prix de l’énergie et estime qu'aujourd'hui, il serait encore possible de l’appliquer. « La hausse des prix de l’énergie est une bombe sociale à retardement comme les Gilets jaunes […] il faut baisser les taxes (60% sur l’essence), limiter les marges des distributeurs et rétablir le tarif social de l’énergie ».