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La Première ministre a invité la secrétaire générale de la CGT à Matignon avec les autres syndicats. Sophie Binet compte s’y rendre pour parler de la réforme des retraites et des priorités des salariés. Cependant, pour Élisabeth Borne la page des réformes des retraites est tournée puisque celle-ci souhaite parler avec la femme politique de « bâtir un nouveau pacte de vie au travail ». La réforme des retraites s’appliquera en septembre. Des mobilisations auront lieu cet été, la CGT souhaite aller à la rencontre des Français sur leur lieu de vacances. Une réunion intersyndicale est prévue fin août afin d’échanger sur la rentrée et d’une perspective d’action à l’automne.

Syndicats - gouvernement : le dégel ?

Pour Sophie Binet, la priorité reste la question du salaire et de l’assurance chômage. La CGT devra renégocier la convention assurance chômage à la fin de l’année. Le gouvernement souhaite garder dans cette convention ce qui a été mis dans la réforme comme des allocations qui diminuent. Avec ces deux nouvelles réformes, le nombre de chômeurs indemnisés a été baissé de 30%. De plus, moins de 40% des personnes qui sont inscrites à Pôle emploi sont indemnisées avec des allocations chômage. « Cette réforme ne peut pas durer » explique l’invitée du plateau des 4 vérités. Les syndicats et le patronat ont défini une forme d’agenda social, la CGT est le seul à ne pas l’avoir signé. Le groupe ne retrouve pas ses priorités dans cet agenda. La CGT souhaite parler de la démocratie sociale en entreprise. Le projet de loi plein emploi a été examiné hier au Sénat. Deux articles ont été voté cette nuit dont l’un qui prévoit la création d’un contrat d’engagement qui vise à conditionner l’allocation du RSA à 15 heures d’activité. Être allocataire du RSA permet de toucher 500€ par mois, ce qui ne permet pas de vivre. Les femmes en situation de famille monoparentale doivent jongler pour prendre en charge leurs enfants. « C’est scandaleux et ça les empêche de vivre » défend Sophie Binet.

100 jours… Et après ?


La fin de la période des 100 jours fixée par Emmanuel Macron arrive. L’objectif était d’apaiser la colère sociale, pour la secrétaire générale de la CGT, cela ne marche pas. « Penser et répondre à cette situation uniquement par des mesures sécuritaire et du mépris, c’est ne pas l’avoir compris » dénonce la femme politique. Depuis l’arrivée de Sophie Binet en tête de la CGT, aucun contact n'a été fait avec le chef de l’État. Au mois d’avril, Emmanuel Macron avait convié la secrétaire générale de la CGT. Seul le patronat y était allé. Le gouvernement souhaite faire des économies dans le budget. Chaque année, 200 milliards d’euros vont aux entreprises. Les représentants du personnel souhaitent avoir le droit de véto ou droit suspensif pour pouvoir contrôler ces aides financières. L’idée d’un remaniement a été évoquée à l’issue de ces 100 jours. Changer de Premier ministre pourrait changer l’attitude de la CGT à l’égard du gouvernement.