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Le gouvernement a présenté, jeudi 06 octobre, son plan de sobriété énergétique. L’objectif ? Préparer un hiver difficile, et éviter les pénuries d’énergie, sans gaz russe et avec de nombreux réacteurs nucléaires arrêtés. Le gouvernement souhaite ainsi baisser de 10 % la consommation d'énergie dans les deux prochaines années. « C'est la mobilisation générale qui donnera des résultats », a affirmé la première ministre Élisabeth Borne, en conclusion de la présentation. Pour montrer l'exemple, le gouvernement a annoncé la suppression de l’eau chaude dans tous les bâtiments de l’administration publique, sauf dans les douches. « Ce n’est pas du tout une mesure symbolique. C’est impactant, cela représente 10 % du budget chauffage dans un bâtiment public », explique Stanislas Guerini, ministre de la Transformation de la Fonction publique, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 07 octobre, sur France 2. Il appelle à l’exemplarité de la Fonction publique. « C’est la condition pour convaincre l’ensemble des citoyens de faire des efforts », ajoute-t-il. Autre mesure prévue ? Le chauffage de l’administration publique sera régulé à 19° dans tous les bâtiments. Pour les jours « Eco watts rouges », le ministre demande de le baisser à 18%. « Ce n’est pas toujours facile, mais c’est impactant. Cela représente 10% de réduction en matière énergétique », assure-t-il. « On doit montrer l’exemple, je veux que la Fonction publique soit parfaitement exemplaire », martèle-t-il. Il exclut les efforts supplémentaires pour les écoles ou les bâtiments médico-sociaux. « On pourra aussi adapter sa tenue vestimentaire, mettre un pull... Ce sont des comportements que nous devons adopter pour accompagner les changements dans notre société. Cela va permettre d'enclencher la planification écologique, pour bâtir une société décarbonnée », estime Stanislas Guérini.

Pas de télétravail obligatoire

Le gouvernement veut également instaurer plus de télétravail et prévoit notamment une augmentation de 15% de la prime au télétravail, qui passe à 2,88 euros par jour. Une mesure que les syndicats de la fonction publique rejettent en bloc. « Le télétravail obligatoire, ce n’est juste pas possible », a souligné Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques. « Je vais être très clair, ce ne sera jamais du télétravail obligatoire. Le télétravail permet de moins chauffer un bâtiment public. Je ne vais pas imposer un plan de télétravail d’en haut. Cette question sera discutée dans chacun des services administratifs. Je n’impose pas un télétravail, pour tout le monde, de la même façon. Je suscite le dialogue social et j’accompagne les agents », déclare-t-il. Le ministre entend installer cet esprit « anti-gaspi » au sein de la fonction publique, notamment grâce à des formations qui seront proposées aux agents. « Il ne faut plus revenir en arrière. Nous allons former 25 000 cadres, ceux qui ont le plus de leviers à travers leurs décisions », explique le ministre qui veut sensibiliser et nourrir l’action par le terrain. Ce plan, qui sera lancé mardi 11 octobre, consacrera une journée et demie de formation pour chaque haut fonctionnaire, avant d’être généralisé à l’ensemble de la fonction publique.