Description

Une marche en mémoire d’Adama Traoré, jeune homme de 24 ans, mort après une interpellation
par les forces de l’Ordre en juillet 2016 aura lieu à Paris, place de la République, en dépit de
l’interdiction de cette marche par le préfet du Val-d’Oise. Le président du conseil départemental de
Seine-Saint-Denis ne sera pas présent pour cette marche. Celui-ci s’est tout de même déjà
déplacé à Persan lors de ces 6 dernières années. « Je pense que cette annulation est une erreur »
explique l’invité du plateau des 4 Vérités. En effet, cette marche s’est toujours déroulée dans « la
sérénité et le calme ». Pour Stéphane Troussel, c’est une atteinte à la liberté fondamentale de
s’exprimer et de manifester. Cependant, cette marche intervient dans un contexte d’émeutes et de
violences urbaines qui a suivi la mort de Nahel, le 27 juin dernier après le tir d’un policier à
Nanterre.

Violences urbaines, quel bilan en Seine-Saint-Denis ?

« Aujourd’hui, le calme est revenu » annonce l’homme politique, même s’il faut toujours être
vigilant. Beaucoup de dégradations ont été faites lors de ces violences avec environ 350 bâtiments
publics et commerces qui ont été endommagés dans le département et près de 2 millions d’euros
de dégâts. Même si le département possède des difficultés financières, le président du conseil
départemental souhaite solliciter le soutien de l’Etat. De nombreux médias étrangers ont montré
une France en proie aux violences. Certains émettent des doutes sur la capacité du pays
d’organiser les Jeux Olympiques en 2024. De plus, une grande majorité des épreuves sont
organisées dans le département de la Seine-Saint-Denis. « Je crois qu’il ne faut pas tout
mélanger » défend l’invité des 4 Vérités. Ces émeutes seraient la conséquence directe de la mort
du jeune Nahel. Cela n’aurait pas entrainé une diminution de la volonté d’y participer. En effet, la
France a eu un grand succès lors de la vente des billets pour les JO.
Le retour au calme serait dû en partie à l’influence des dealers dans les quartiers. Les violences et
la présence de la police ne seraient « pas bons » pour le traffic. « Insupportable ces caricatures et
ces clichés permanents sur nos quartiers » annonce Stéphane Troussel. L’homme politique
dénonce et combat le traffic de stupéfiants dans le département puisque les habitants des
quartiers populaires sont les premières victimes de ces traffics. Une partie de la jeunesse tire profit
de ce commerce. Depuis 2005, le gouvernement a eu un impact sur la rénovation urbaine avec la
transformation physique de certains quartiers. Il est important que les services publics soient
stables pour assurer la cohésion de la République française. Le président du conseil
départemental est favorable à une évolution de la loi de 2017 qui régit l’usage des armes à feu en
cas de refus d’obtempérer. L’homme politique croit en une relation de confiance entre la population
et la police.